Actuellement, la zone est encore vierge, occupée par des espaces verts. Mais d'ici une dizaine d'années, quelque 44.000 m2 de surfaces tertiaires devraient y voir le jour et accueillir environ 2.000 habitants.
Le Fonds Kirchberg a présenté ce jeudi le plan de développement et d'urbanisation du front sud de l'avenue J.F. Kennedy, en présence de Claude Wiseler, ministre du Développement durable et des Infrastructures. La zone concernée se situe entre la place de l'Europe et le carrefour Bricherhof. Il est envisagé la construction d'un quartier mixte de bureaux et de logements.
C'est le groupement Urbis Bureau voor Stadsontwerp, Witteveen+Bos Raadgevende Ingenieurs et Bosch Slabbers Landscape + Urban Design, qui a remporté la consultation internationale d'urbanisme qui s'est tenue en 2011. Après une phase d'affinement avec le Fonds entre 2012 et 2013, le projet peut désormais être rendu public.
Entre pierre et herbe
La bande étroite de 16 ha environ (1,5 km de long sur 110 m de profondeur maximum) est divisée en deux parties (zone A et zone B, la section se trouvant à la rue des Coquelicots) qui seront occupées à la fois par des immeubles en front d'avenue et des constructions qui se développeront en terrasse suivant la pente naturelle du terrain. Ainsi, une transition douce entre le boulevard urbain et le quartier résidentiel de Weimershof est assurée.
Entre ces futurs bâtiments se développeront des zones vertes, des places urbaines et un parc en fond de vallée (le «Parc du Vallon»). Une partie paysagée sera également mise en place, la «Promenade des Fleurs», serpentant entre les zones A et B, partant du niveau de la Coque jusqu'au futur parc public, rue du Fort Thüngen.
L'objectif général du Fonds est de sédentariser une population vivant et travaillant au Kirchberg, tout en offrant une offre de commerces et de services (crèche, etc.) permettant la création d'une vie de quartier.
Deux zones à urbaniser
Pour la zone A, le long de l'avenue J.F. Kennedy, les immeubles seront relativement hauts, offrant un habitat dense avec des commerces ou bureaux en rez-de-chaussée. Ces immeubles répondront donc aux bâtiments de grande envergure du Quartier Européen Nord. Dans la partie sud de cette même zone, sera développé un parc avec des immeubles plus bas, placés perpendiculairement à l'avenue J.F. Kennedy, ce qui assurera des percées visuelles vers la vallée.
La zone B, beaucoup plus longue, dévoile un urbanisme qui évite l'effet «muraille» grâce à des séquences bâties qui se déploient en suivant naturellement la différence de niveau du site jusque vers la rue des Muguets. La barrière visuelle et physique vers le quartier de Weimershof est évitée.
Procédant suivant une logique d'îlots, le bâti est plus dense dans la partie nord (côté avenue J.F. Kennedy), pour diminuer au fur et à mesure et devenir plus aéré côté Weimershof, à l'échelle de petits immeubles et maisons individuelles de ce quartier résidentiel. L'intérieur des îlots sera paysagé et inaccessible aux voitures. Entre les îlots, les liaisons piétonnes seront conservées. On peut également noter que cette zone est moins dense que la zone A, puisque située vis-à-vis du Parc central. Entre les immeubles seront créées des places, en pente et en forme d'entonnoir, qui auront un caractère urbain côté avenue Kennedy et plus intimiste côté Weimershof.
À l'extrémité de la parcelle prendra place un fossé végétalisé qui permettra de recueillir les eaux de ruissellement et de les entraîner en cas de fortes pluies vers le bassin de rétention prévu dans le Parc du Vallon.
Le développement de ce nouveau quartier devrait donc apporter un nombre important de nouveaux logements et contribuer ainsi à la mixité des fonctions du Kirchberg qui, à l'heure actuelle, peine à sortir de son identité de quartier d'affaires.