Jean Asselborn avait présidé une réunion informelle «Justice et Affaires intérieures» en juillet dernier. (Photo: SIP)

Jean Asselborn avait présidé une réunion informelle «Justice et Affaires intérieures» en juillet dernier. (Photo: SIP)

«Ce lundi est probablement le jour le plus important de la présidence luxembourgeoise.» Interrogé par nos confrères du Wort, le ministre des Affaires étrangères et européennes place beaucoup d’espoir dans la réunion convoquée à Bruxelles ce lundi.

Un conseil extraordinaire convoqué le 31 août dernier à l’initiative de la présidence du Conseil de l'Union européenne, exercée en ce moment par le gouvernement luxembourgeois, pour «discuter du renforcement de la réponse européenne face aux pressions migratoires qui se sont accrues ces dernières semaines».

Et l’afflux important de réfugiés qu’a connu l’Europe ces derniers jours ne fait que justifier la nécessité de trouver des solutions communes. Débordée face à l’arrivée de nombreux réfugiés à ses frontières, l’Allemagne, qui avait adopté une position d’ouverture à leur égard pour tenter de maîtriser cet afflux, a décidé ce réintroduire temporairement des contrôles aux frontières, en particulier avec l’Autriche. Une disposition prévue dans les accords de Schengen lors d’une situation de crise.

L'Europe ne peut fonctionner que si nous sommes solidaires.

Jean Asselborn, ministre des Affaires étrangères et européennes

Entre la position d’ouverture de l’Allemagne et la situation alarmante en Hongrie, le défi sera de taille pour Jean Asselborn et les ministres de la Justice et des Affaires intérieures des 28.

Pour le ministre luxembourgeois des Affaires étrangères et européennes, il ne faut pas déroger à la solidarité européenne. Suite à la convocation de la réunion de ce lundi, il avait livré ses axes de solutions en quatre points principaux.

L’un de ceux-ci, à savoir la révision des procédures d’asile afin de se doter d’un possible mécanisme européen «contraignant», sera plus que probablement au centre des discussions à Bruxelles.

«J’aurais honte d’être président de l’Union, honte d’être chef d’un gouvernement européen», avait indiqué la semaine dernière Xavier Bettel lors d’un entretien livré au journal Le Soir en réponse à l’éventuelle impasse qui se présenterait au sortir de la réunion d’aujourd’hui. 

Il y a urgence, tant sur le plan politique… qu’humanitaire.