Ils sont 13 dirigeants industriels et conseillers au gouvernement à avoir rejoint les ministres de l’Économie et des Finances. (Photo: MECE)

Ils sont 13 dirigeants industriels et conseillers au gouvernement à avoir rejoint les ministres de l’Économie et des Finances. (Photo: MECE)

Ils sont 13 dirigeants industriels et conseillers au gouvernement à avoir rejoint les ministres de l’Économie, Étienne Schneider, et des Finances, Luc Frieden, au sein du tout nouveau Haut comité pour le soutien, le développement et la promotion de l’industrie au Luxembourg.

La première séance plénière s’est tenue ce lundi après-midi. Elle a avant tout permis d’établir les différents groupes de travail qui se pencheront sur les diverses thématiques relatives au secteur industriel et à son développement. «Le Luxembourg dispose d’un tissu industriel diversifié. L’industrie représente seulement 5,5% de la valeur ajoutée nationale et emploie directement 10% de la population active du pays, explique Étienne Schneider. Ces dernières années, la contribution de l’industrie au PIB du Luxembourg a fortement diminué. On constate cependant que 62% des dépenses R&D effectuées par des entreprises luxembourgeoises sont réalisés dans l’industrie. Outre la création d’emplois et de valeur ajoutée, c’est aussi la capacité d’innovation qui est également visée par les débats sur l’industrie luxembourgeoise.»

Donner un nouvel élan

Le nouveau Haut Comité poursuit l’objectif de soutenir et de donner un nouvel élan à l’industrie mais aussi de piloter, d’orienter et de mieux coordonner les choix et les actions gouvernementales affectant le secteur. Dans une conjoncture européenne particulièrement morose pour l’industrie, l’ambition est de taille. L’initiative s’inscrit dans la prise de conscience de la Commission européenne en faveur de l’industrie. La Commission, récemment, a en effet appelé à inverser la tendance négative actuelle et à faire passer la part de l’industrie dans le PIB de l’UE de 15,6% aujourd’hui à 20% à l’horizon 2020.

«Pour le Luxembourg, l’enjeu est de préserver l’acquis et le tissu industriel existant, poursuit Étienne Schneider. Mais aussi de contribuer à créer un environnement propice à l’implantation de nouvelles activités industrielles en fédérant les acteurs publics concernés aux côtés des représentants de l’industrie luxembourgeoise.»

Forces et faiblesses

Le Haut comité commencera par faire le diagnostic des forces et des faiblesses de l’industrie luxembourgeoise, avant de faire des recommandations, d’envisager des plans d’action concrets et tenter de définir de nouvelles niches industrielles. «Aujourd’hui, sept groupes de travail ont été mis en place, chacun autour d’une thématique différente. Chaque groupe est chapeauté par un des dirigeants d’entreprise industrielle qui ont intégré le Haut comité. Chacun va s’entourer d’experts pour entamer une réflexion et revenir, très vite, avec des propositions concrètes qui seront discutées en séance plénière», poursuit le ministre de l’Économie.

Tout pourra être discuté, affirme Étienne Schneider. La prochaine séance plénière aura lieu le 27 juin prochain. La Haut comité nourrit l’ambition de pouvoir proposer un document, soutenant plusieurs plans d’actions concrets et recommandations, au gouvernement pour l’automne. Les membres de celui-ci seront invités à passer en revue leurs politiques à la lumière des enjeux industriels et des recommandations formulées.