La Commission européenne craint que le budget du gouvernement italien, tel qu’il est prévu, n’augmente le déficit à 2,9% du PIB en 2019, et à 3,1% en 2020. (Photo: Shutterstock)

La Commission européenne craint que le budget du gouvernement italien, tel qu’il est prévu, n’augmente le déficit à 2,9% du PIB en 2019, et à 3,1% en 2020. (Photo: Shutterstock)

Luigi Di Maio, vice-Premier ministre, ministre du Travail et leader du Mouvement 5 étoiles, en est persuadé. Le budget pour 2019 présenté par son gouvernement populiste italien «est celui dont le pays a besoin pour redémarrer». C’est en ces termes qu’il s’est exprimé ce mardi à la sortie d’une réunion avec Matteo Salvini – vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur, et chef de file de la Ligue – et du conseil des ministres.

Malgré la pression exercée par la Commission européenne afin qu’il revoie sa copie sur son budget pour 2019, le gouvernement italien garde donc son cap, et maintient l’idée que «nous travaillons à un budget qui garantisse plus d’emplois, plus de droits à la retraite et moins d’impôts (...). Si cela convient à l’Europe, tant mieux; si cela ne convient pas à l’Europe, on continue quand même», avait ainsi expliqué Matteo Salvini, en amont de cette réunion, comme le rapportent plusieurs médias.

Une première dans l’Union

L’Italie s’expose donc à des sanctions financières de la part de Bruxelles, qui avait refusé le 23 octobre dernier ce projet de budget italien, une première dans l’histoire de l’Union européenne. Alors que la Commission européenne craint que le budget du gouvernement italien, tel qu’il est prévu, n’augmente le déficit à 2,9% du PIB en 2019 et à 3,1% en 2020, Rome, de son côté, affirme que ce budget lui permettra de maintenir un déficit à 2,4% du PIB.

Le Fonds monétaire international (FMI) va, lui, dans le même sens que Bruxelles, et a annoncé, dans un rapport publié ce mardi, «une prévision de 1% de croissance en Italie en 2020», contre les 2,1% promis par le gouvernement italien. Les sanctions financières auxquelles s’expose l’Italie correspondent à 0,2% de son PIB (soit environ 3,4 milliards d’euros).