La décision du gouvernement de faire appel est justifiée notamment par «la volonté d’éviter toute insécurité juridique». (Photo: Luc Deflorenne/archives)

La décision du gouvernement de faire appel est justifiée notamment par «la volonté d’éviter toute insécurité juridique». (Photo: Luc Deflorenne/archives)

Publié le 31 août dernier au Journal officiel, le Plan d’occupation des sols de la commune de Steinfort a été suspendu en début de semaine par le tribunal administratif en raison de l’absence de réalisation d’une étude environnementale sur le site choisi. Saisis par l’asbl Biergerinitiativ qui entendait défendre l’habitat d’une espèce de chauve-souris protégée, les juges avaient appliqué la loi qui oblige la réalisation d’une telle étude.

Jeudi, le conseil de gouvernement, au travers du ministre du Développement durable, a décidé d’interjeter appel. «Nous voulons éviter que bon nombre de projets soient retardés ou mis en péril dans le futur», a indiqué François Bausch (Déi Gréng). En attendant la décision du tribunal, nous allons approfondir les études environnementales et revenir sur la proposition de la commune de Steinfort. Nous aurons besoin d’infrastructures, à court terme.»

Établissement d'une liste de logements vacants

En d’autres termes, le ministre accepte de revoir à la baisse le nombre de personnes à installer sur le site de Steinfort. Initialement prévu pour 300 personnes, le village conteneurs pourrait finalement se rapprocher de la centaine proposée par le conseil communal. Fin août, le bourgmestre Jean-Marie Wirth (CSV) indiquait à Paperjam que sa préférence allait plutôt au versement «des 11 millions, que coûte un tel village conteneurs, à la commune pour l’acquisition de biens immobiliers à destination des personnes qui ont reçu le statut de réfugiés».

Dans l’attente de la nouvelle décision du tribunal administratif, la réalisation de la structure d’accueil, prévue pour une durée maximale de 5 ans, est suspendue à la réalisation d’une étude environnementale. Sa réalisation pourrait s’étaler sur un an. En attendant, les autorités communales, ayant accepté de recevoir sur leur territoire des réfugiés, sont en train d’établir une liste de logements vacants pour les assigner à des personnes ayant dû fuir leur pays. Selon le bourgmestre de Steinfort, contacté jeudi par Paperjam.lu, «quatre logements sont d'ores et déjà prêts et une dizaine d'autres devrait l'être à très court terme».

Dans un communiqué publié jeudi, le gouvernement indique «compter sur l’esprit de solidarité en faveur des demandeurs de protection internationale» dans le pays et se dit «persuadé qu’un effort commun pour construire et mettre à disposition des structures de primo-accueil est la meilleure solution pour tous les concernés et évitera par là le recours systématique aux structures sportives et culturelles existantes comme dans nos pays voisins».