Le géant suédois de la musique en ligne n’a pas fait sonner la cloche de la Bourse de New York mardi, comme le veut la tradition.  (Photo: Licence C.C.)

Le géant suédois de la musique en ligne n’a pas fait sonner la cloche de la Bourse de New York mardi, comme le veut la tradition.  (Photo: Licence C.C.)

L’entreprise aux 71 millions d’abonnés, qui possède sa holding au Luxembourg, avait effectué il y a une quinzaine de jours sa première présentation aux investisseurs.

«Spotify ne lève pas de capitaux, et nos actionnaires et employés sont libres d’acheter et de vendre nos actions depuis des années», a estimé mardi la direction. «Alors que demain nous place sur une plus grande scène, cela ne change pas notre identité, ce que nous sommes ou comment nous opérons... Normalement, les entreprises font sonner les cloches (de la Bourse de New York). Normalement, les entreprises passent leur journée à donner des interviews sur le parquet en expliquant pourquoi leur titre est un bon investissement. Normalement, les entreprises ne recherchent pas une cotation directe. Bien que j’apprécie que cette voie ait du sens pour la plupart, Spotify n’a jamais été une entreprise normale.»

Procédure inhabituelle de cotation directe

L’introduction, pilotée par la société d’investissement Morgan Stanley, s’est déroulée selon une procédure inhabituelle de cotation directe sans construction d’un livre d’ordres ni fixation d’une fourchette indicative de prix. Le prix de l’action est par conséquent fonction de l’offre et de la demande. Ainsi, Spotify laisse le public décider de sa valeur: «Nous pensons que la sagesse des foules l’emporte sur l’intervention des experts», a encore estimé le groupe dans un communiqué mardi.

À la clôture de Wall Street, l’action a terminé à 149,01 dollars, en recul de 10,18% par rapport au prix d’introduction fixé à 165,90 dollars.

La chute est élevée, mais le prix d’introduction valorisait la société à 29,5 milliards de dollars. Avec le cours de clôture, celle-ci est de 26,5 milliards de dollars.