Dans le détail, les frontaliers belges travaillant au Luxembourg gagnent en moyenne 56.532 euros par an, contre 46.756 euros pour les frontaliers français, soit environ 20% de moins. (Photo: Paperjam.lu / archives)

Dans le détail, les frontaliers belges travaillant au Luxembourg gagnent en moyenne 56.532 euros par an, contre 46.756 euros pour les frontaliers français, soit environ 20% de moins. (Photo: Paperjam.lu / archives)

C’est un fait, le nombre de frontaliers ne cesse d’augmenter. Selon les derniers chiffres du Statec, 102.000 nouveaux frontaliers sont attendus d’ici 2035, dont 70% de Lorrains, d’après l’Agence d’urbanisme et de développement durable Lorraine Nord.

Et alors qu’ils représentent 52% du nombre de frontaliers présents au Grand-Duché – 182.503 au total en 2017, les belges et les allemands représentant 24% chacun –, les frontaliers français sont ceux qui gagnent le moins, selon des chiffres publiés ce jeudi par le Statec. En 2017, les frontaliers français touchaient environ 10.000 euros de moins par année que leurs collègues belges et presque 7.000 euros de moins que leurs collègues allemands.

Dans le détail, les frontaliers belges travaillant au Luxembourg gagnent en moyenne 56.532 euros par an, contre 53.956 euros pour les frontaliers allemands, et 46.756 euros pour les frontaliers français, soit un salaire inférieur d'environ 20% par-rapport à celui de leurs voisins belges.

Un salaire social minimum augmenté

Si un tel écart existe, cela «s’explique par le fait que les frontaliers français sont surreprésentés dans des activités moins bien rémunérées comme le secteur de l’horesca, le commerce ou le travail intérimaire», où le salaire social minimum est appliqué.

À noter que le ministère du Travail vient d’annoncer ce jeudi que le salaire social minimum était augmenté à partir du 1er août. Résultat, il atteint 2.048,54 euros par mois, pour les salariés majeurs non qualifiés. Pour les salariés qualifiés, le salaire social minimum est désormais fixé à 2.458,25 euros par mois.

Dans une publication diffusée en juin 2017, la Fondation Idea annonçait, qu’en dehors du secteur de l’administration publique – dans lequel 3% des emplois sont frontaliers –, la part de frontaliers dépasse le tiers des salariés dans tous les principaux secteurs de l’économie luxembourgeoise, voire la moitié dans des secteurs comme l’industrie manufacturière (64%), les activités de services administratifs (55%), les commerces et garages (55%), ou encore la construction (52%) (chiffres de 2016).