C’est via un communiqué laconique que le Fonds du logement a annoncé que «le conseil d’administration et le directeur ont décidé de mettre fin d’un commun accord à leurs relations de travail».
Eric Rosin n’est donc plus directeur, alors qu’il avait été nommé le 25 janvier 2018 pour une entrée en fonction le 1er mai.
Cette séparation se passe dans un contexte délicat. En effet, le Fonds du logement a été victime d’une escroquerie à hauteur de 800.000 euros, versés vers un compte polonais frauduleux. Selon la ministre du Logement Sam Tanson (Déi Gréng), interpellée en commission de la Chambre, 500.000 euros ont pu être bloqués à temps et devraient être récupérables. Néanmoins, cela a fait désordre, d’autant que des procédures plus fermes avaient été mises en place pour éviter ce type de problème.
Pas la première tempête
De plus, début de cette semaine, la Cour des comptes a rendu son rapport spécial quant à la politique et aux actions dans le domaine du logement social. Et elle n’a pas été tendre, notamment à l’égard du Fonds du logement, pour la période 2009-2017.
Ce n’est pas la première tempête que traverse le Fonds. On se souvient notamment du limogeage de son directeur emblématique, Daniel Miltgen – qui a bénéficié finalement d’un non-lieu suite aux soupçons de prise illégale d’intérêt et de trafic d’influence –, suivi d’une profonde réorganisation du Fonds...
La ministre n’a pas souhaité faire de commentaire quant au départ d’Eric Rosin.
En guise de conclusion, le communiqué de presse indiquait: «Toutes les activités du Fonds du logement sont pleinement assurées par l’équipe dirigeante en place. Le processus de recrutement d’un nouveau directeur sera entamé dans les meilleurs délais.»