Véronique Hoffeld assure la présidence du Fonds national de la recherche. (Photo: Julien Becker / archives )

Véronique Hoffeld assure la présidence du Fonds national de la recherche. (Photo: Julien Becker / archives )

C’est donc cette année Véronique Hoffeld, en duo avec le secrétaire général Marc Schiltz, qui a tiré ce vendredi le bilan annuel du Fonds national de la recherche. Parmi les événements marquants de l’année figure en effet le remplacement de Yves Elsen, à la présidence de l’institution publique, par l’avocate du cabinet Loyens & Loeff Luxembourg en juillet. Yves Elsen a rendu sa démission après avoir été nommé à la présidence du conseil de  gouvernance de l’Université du Luxembourg.

La nouvelle présidente a tiré un bilan positif de l’année, au cours de laquelle le FNR a financé 195 projets pour un budget total de 80,4 millions d’euros. «C’est un taux d’acceptation des dossiers d’environ 30%», note Véronique Hoffeld, qui insiste sur les exigences du FNR en matière de sélection. «Tous les dossiers sont soumis à un comité d’experts étrangers et sont sélectionnés sur base d’un classement.»

Créer des retombées par la recherche

En 2016, 22,5 millions ont été accordés pour des projets basés sur les matériaux intelligents, 18 millions pour les sciences biomédicales et 12,2 millions pour les défis sociétaux. «Nous disposons d’un budget de 248 millions d’euros pour la période 2014-2017», précise Marc Schiltz, rappelant au passage la volonté du FNR de mettre en place un système de recherche durable et de renommée internationale pour entraîner des retombées significatives sur les plans social et économique.

Parmi les temps forts à retenir de 2016, les responsables pointent la mise en place d’un accord interinstitutionnel portant sur la formation doctorale et les droits d’encadrement des doctorants au Luxembourg par des chercheurs qualifiés.

Nous souhaitons multiplier les alliances entre les entreprises et le monde de la recherche.

Véronique Hoffeld, présidente du conseil d’administration du FNR

Le FNR a aussi développé un projet de rencontre entre le monde politique et le monde scientifique afin que les deux apprennent à mieux se connaître. Au cours de l’année, 17 «couples» ont été créés entre un député et un chercheur et se sont rencontrés dans leurs environnements professionnels respectifs. «C’est une opération que l’on imagine reproduire avec des chefs d’entreprise. Nous souhaitons en effet multiplier les alliances entre les entreprises et le monde de la recherche», explique Madame Hoffeld.

Enfin, un important accord de coopération a été signé en novembre dernier avec la National Research Foundation de Singapour. Des projets de recherche conjoints seront lancés dès la rentrée de septembre dans les domaines des matériaux, des fintech et des systèmes autonomes. «Ce sont des projets importants pour la visibilité internationale du Luxembourg», juge la présidente.