Fustigeant Jean-Claude Juncker pour être le prétendu ami de la finance, Marine Le Pen n'en est pas moins habile pour trouver les financements nécessaires à son parti en dehors des frontières de son pays. (Photo: DR)

Fustigeant Jean-Claude Juncker pour être le prétendu ami de la finance, Marine Le Pen n'en est pas moins habile pour trouver les financements nécessaires à son parti en dehors des frontières de son pays. (Photo: DR)

Mardi, au Parlement européen, Marine Le Pen était plus que remontée contre Jean-Claude Juncker dans l'affaire dite des LuxLeaks, estimant que le président de la Commission européenne était l'ami de la finance.

Pourtant, le Canard enchaîné précise dans son édition d'aujourd'hui, après les premières informations publiées il y a quelques jours par Mediapart, que le Front National qu'elle préside a tenté de contracter un prêt auprès de banques à Abu Dhabi puis à Genève avant de trouver le financement ad hoc – un montant de 9 millions d'euros – auprès d'une banque russe: la First Czech-Russian Bank.

Or l'hebdomadaire satirique indique que c'est l'un des collègues de Marine Le Pen à Strasbourg, l'eurodéputé (qui l'est devenu suite aux élections du 25 mai) Jean-Luc Schaffhauser qui a servi d'intermédiaire pour convaincre la banque de Moscou de délier les cordons de la bourse.

Niant avoir touché une somme de 100.000 euros pour avoir servi d'intermédiaire, M. Schaffhauser ne nie pas avoir été rémunéré. Et l'on apprend par le Canard que la structure qui aurait servi à verser le montant de cette rémunération est basée au Luxembourg. La rémunération aurait été versée «en accord avec le Front», a-t-il indiqué à l'AFP.

Lorsqu'un parti d'extrême droite dénonce les prétendus méfaits d'une finance qui lui convient par ailleurs pour se refaire une santé financière....