Depuis le début de l’année, l’aéroport de Luxembourg occupe le devant de la scène. Après avoir publié les images de son trois millionième passager, Lux-Airport, la société gestionnaire de l’aéroport, publie ce lundi une nouvelle vidéo promotionnelle. Cette fois-ci, le personnage principal n’est pas une personne, mais bel et bien l’aéroport en lui-même.

Baptisée «My journey starts here», la vidéo dévoile plusieurs aspects du fonctionnement de l’infrastructure. Du nettoyage des parkings à l’arrivée des premiers avions tôt le matin en passant par le décollage d’un hélicoptère de Luxembourg Air Rescue, aucun aspect de la vie de l’aéroport n’est oublié. Des images d’autant plus saisissantes qu’elles ont le plus souvent été réalisées avec l’aide d’un drone et d’un hélicoptère, permettant des prises de vues inédites. Qu’il s’agisse de vues surplombant un appareil de la Lufthansa roulant le long du taxiway, d’un survol en accéléré en direction du Cargocenter ou de la localisation du Terminal A au sein du Findel.

Promotion «pour un montant assez important»

Destinée à promouvoir l’ensemble des services de l’aéroport, la vidéo présente donc aussi bien les coulisses en matière de trafic passager que la partie «business aviation» et la partie cargo. Sans oublier les acteurs moins visibles actifs au quotidien sur le tarmac, qu’il s’agisse des agents de handling, des pompiers ou des opérateurs chargés de ravitailler les appareils. Une opération communication qui s’intègre dans la refonte du site de Lux-Airport et la mise en ligne de nouvelles applications mobiles. Le tout pour «un montant assez important», selon Johan Vanneste, CEO de Lux-Airport, qui se refuse toutefois à avancer de chiffres concrets pour ces investissements.

Société privée, propriété à 100% de l’État et employant quelque 225 personnes, Lux-Airport s’est retrouvée ces derniers mois sur le devant de la scène après le choix de François Bausch (Déi Gréng), ministre du Développement durable et des Infrastructures, de lui confier la certification de l’aérodrome d’ici au 31 décembre 2017. Une opération rendue nécessaire par les règles européennes qui imposent à tout aéroport dépassant le cap des trois millions de passagers de répondre à d’autres normes, notamment en termes de procédures. Le choix de Lux-Airport, aux dépens de l’Administration de la navigation aérienne, a été perçu par la délégation du personnel et la CGFP comme une prise de contrôle d’une société privée sur une administration. Et donc comme une menace de privatisation de tâches accomplies par les fonctionnaires. Une analyse toujours démentie par le ministre.