Seul candidat au bâtonnat, l'avocat Rosario Grasso, vice-bâtonnier depuis 2013, a comme prévu été élu haut la main jeudi soir (474 voix pour, 34 votes blancs et 0 nul) par ses pairs pour un mandat de deux ans (le premier de cette durée), pour remplacer le bâtonnier sortant René Diederich.

L'assemblée générale a aussi permis à François Prum, qui se présentait au poste de vice-bâtonnier, d'être élu avec 371 voix contre 136 pour son concurrent Aloyse May, qui avait pourtant tenté de mobiliser les suffrages sur son nom en engageant une véritable campagne.

Au total 540 avocats ont voté, ce qui est un peu plus que les élections précédentes, qui parvenaient à mobiliser difficilement plus de 450 électeurs.

Davantage d'avocats d'affaires que du contentieux

L'assemblée de jeudi a également permis de renouveler les membres du Conseil de l'ordre (13 postes à pourvoir pour 15 candidatures). La Barreau n'avait pas encore communiqué officiellement sa composition jeudi soir. «Ceux qui ont été élus viennent essentiellement de cabinets d'affaires, il y a peu d'avocats de contentieux», regrettait une avocate jeudi soir, en déplorant par ailleurs la faible présence des avocats des petites études, alors que les grandes firmes des avocats d'affaires s'étaient plus fortement mobilisées.

À noter que l'avocat Olivier Lang, spécialisé dans le droit des réfugiés, a manqué de quelques voix son entrée dans le Conseil de l'ordre, alors qu'il était un des rares candidats à avoir une vision et un programme, notamment pour défendre l'aide judiciaire et le droit pour les petites gens de se faire représenter par de bons défenseurs.

Ajoutons enfin que le délai de dépôt des candidatures au Conseil de l'ordre, initialement fixé au 27 juin à 12 heures, avait été prorogé jusqu'au 30 juin dernier, ce qui avait permis à l'avocat d'affaires Pierre Beissel, de l'étude Arendt & Medernach, de déposer la sienne. Il a été élu.