Le Ducroire a couvert moins d'opérations mais a vu augmenter le montant des indemnisations. (Photo: Julien Becker / archives )

Le Ducroire a couvert moins d'opérations mais a vu augmenter le montant des indemnisations. (Photo: Julien Becker / archives )

Dans un contexte de croissance mondiale convalescente, l’Office du Ducroire (ODL) n’a pas connu un exercice facile en 2014. L’assureur-crédit public a en effet annoncé ce vendredi une perte consolidée de 4,6 millions d’euros pour l’exercice financier 2014.

Un an plus tôt, l’ODL avait affiché un bénéfice d’un million d’euros. «Il était lié à une opération d’envergure exceptionnelle, comme cette année, mais en sens inverse», explique Arsène Jacoby, son président. Dans le cas de la perte de 2014, la moitié est liée à un retard de paiement à la société luxembourgeoise Paul Wurth de la part d'un groupe sidérurgique indien.

Concentration et volatilité

Différents facteurs expliquent cette perte, selon le président du Ducroire. La conjoncture internationale et le recul des opérations assurées, les phénomènes de concentration qui font qu’une opération importante peut faire évoluer les chiffres dans un sens ou dans l’autre et une hausse importante des demandes d’indemnisation.

Rien d’inquiétant toutefois à la perte subie l’an dernier: avec un capital et des réserves autour de 110 millions d’euros, l’assureur-crédit public peut facilement absorber le choc.

En 2014, l’ODL a assuré des nouvelles opérations pour près de 544 millions d’euros (775 millions en 2013) et a payé des indemnités pour un peu plus de 8 millions d’euros (2,482 millions en 2013). «Ce sont autant de pertes qui ne toucheront pas le secteur privé, pointe Arsène Jacoby. C’est un service substantiel que nous lui rendons.»

Nous rendons un service substantiel au secteur privé.

Arsène Jacoby, président ODL

D’autant que, précise-t-il, l’organisme public parvient toujours à récupérer les indemnités dues. En 2014, il a ainsi pu engranger 855.000 euros dus aux entreprises luxembourgeoises exportatrices.

Au niveau de ses objectifs à court terme, l’ODL souhaite diversifier sa base de clientèle et entend, pour y parvenir, étoffer sa gamme de produits. Depuis le 1er janvier, l’assureur-crédit propose déjà aux banques luxembourgeoises un nouveau produit sous la forme d’une assurance des engagements de garanties bancaires qui, selon le président de l’ODL, suscite un grand intérêt de la part du secteur.

Mais l’organisme public veut encore développer de nouveaux produits d’assurance pour les banques qui financent les entreprises luxembourgeoises. À ce titre, des contacts ont été pris avec la Banque européenne d’investissement (BEI).