Le Royaume-Uni fera-t-il sa demande officielle de sortie avant les célébrations des 60 ans de l’Union européenne? (Photo: Licence CC)

Le Royaume-Uni fera-t-il sa demande officielle de sortie avant les célébrations des 60 ans de l’Union européenne? (Photo: Licence CC)

Le Brexit n’aura probablement jamais été aussi imminent. Le Premier ministre Theresa May avait indiqué que l’article 50 du Traité de Lisbonne permettant à un État membre de l’Union européenne d’en sortir serait déclenché avant fin mars.

Cette échéance pourrait être respectée. Les députés britanniques doivent en effet examiner ce lundi le projet de loi écrit pour permettre à Theresa May d’invoquer l’article 50 et donc entrer dans les négociations de sortie avec Bruxelles. La finalisation de ce projet de loi avait été retardée et compliquée avec les deux amendements demandés par la Chambre des Lords, l’un concernant la protection du statut des résidents européens au Royaume-Uni, le second demandant un droit de regard ultime des députés sur le contenu de l’accord qui sera évoqué entre Londres et Bruxelles.

Mais le gouvernement de Mme May demande aux députés de conserver le texte original. La suite du calendrier est encore floue, mais plusieurs médias évoquent une signature du projet de loi dès aujourd’hui ou demain, ce qui correspondrait à l’intervention du Premier ministre à la Chambre.

Tous les scénarios ouverts

Quand Theresa May remettra-t-elle la «lettre de sortie» au président du Conseil européen Donald Tusk? Les spéculations vont ici bon train. Le gouvernement britannique aura peut-être l’élégance d’attendre que les célébrations du 60e anniversaire de la signature du Traité de Rome – le 25 mars – soient passées, même si le Brexit et les autres turbulences que connaît l’UE feront peu ou prou partie des discours.

Le ministre britannique en charge du Brexit, David Davis, se prépare quant à lui à tous les scénarios et envisage même un échec des négociations, comme il l’a indiqué dimanche à la BBC.

«Nous avons prévu un plan de repli en tenant compte de toutes les questions et toutes les issues des négociations. Ce scénario est très peu probable», a-t-il déclaré.

Parallèlement à cet agenda politique, les milieux d’affaires continuent à se préparer et anticipent même le futur visage du marché européen. Divers acteurs basés à Londres pour leur quartier général européen ont ainsi établi de nouvelles structures outre-Manche, notamment au Luxembourg, qu’il s’agisse de fonds d’investissement, de fintech, ou encore d’assureurs.