Mike Koedinger: «Il ne s’agit pas d’une rupture, mais d’une évolution.» (Photo: David Laurent/Wide)

Mike Koedinger: «Il ne s’agit pas d’une rupture, mais d’une évolution.» (Photo: David Laurent/Wide)

Mike Koedinger, la maison d’édition que vous dirigez évolue. En quoi consiste cette transformation?

«Il ne s’agit pas d’une rupture, mais d’une évolution, d'un nouveau chapitre qui va s’écrire. Nous sommes au début d’une nouvelle histoire… Il y a d’abord un changement de marque. L’éditeur de paperJam et ses deux entreprises sœurs se rassemblent dans une seule organisation et prennent le nom de Maison Moderne. Mike Koedinger Editions s'appelle désormais Maison Moderne Publishing. De même, le studio INgrid devient Maison Moderne Design et la régie Tempo, Maison Moderne Media Sales.

Pourquoi une nouvelle marque?

«Il nous semble important d’apparaître tel que nous sommes déjà: la première maison d’édition indépendante du Luxembourg. La marque Maison Moderne est un des résultats du travail de réflexion qui a été mené pendant un an en interne pour aboutir à une stratégie sur trois ans.

Maison Moderne exprime un changement qui a déjà eu lieu. Dans le passé, notre croissance était organique. Aujourd’hui, nous sommes devenus trop grands pour ne pas travailler avec un modèle de croissance stratégique. Nous nous dotons d’un plan d’attaque et des moyens pour le réaliser. Pour Maison Moderne Publishing, l’objectif est de renforcer les marques médias existantes et d’en développer de nouvelles. Nous avons déjà un peu engagé ces efforts avec Archiduc (magazine d’architecture) et Delano (magazine anglophone). Nous voulons également nous diversifier en travaillant de façon beaucoup plus intensive dans le domaine de l’édition de livres. Nous souhaitons aussi prendre en main l’édition digitale, domaine où nous étions pionniers dès 1996. Il s’agit également d’affirmer la position de leader créatif de Maison Moderne Design et d’élargir sa clientèle au-delà de l’édition maison. Quant à Maison Moderne Media Sales, la stratégie est de diversifier le portfolio des titres en régie avec de nouveaux titres en interne, mais aussi des mandats extérieurs. Il s’agit aussi de diversifier la typologie du portfolio. Pour l’instant, nous sommes connus comme une régie magazine. Nous voulons également développer la régie digitale et la régie sponsoring.

Le modèle et la structure du partenariat évoluent aussi…

«Maison Moderne exprime l’extension de notre modèle de partenariat. Les quatre associés Aurelio Angius (Maison Moderne Media Sales), Francis Gasparatto (Maison Moderne Media Sales), Guido Kröger (Maison Moderne Design) et moi-même sommes rejoints par Jean-Michel Gaudron, rédacteur en chef de paperJam, Rudy Lafontaine (Chief Operating Officer), Thierry van Ingelgom (DRH), ainsi que par Marc Gerges qui quitte Luxair et devient directeur de la communication et des rédactions à compter de février.

Plus largement, cette stratégie aura des conséquences sur le plan des ressources humaines. Pendant les deux années de crise, nous avons stabilisé l’effectif autour d’une quarantaine de personnes. Nous atteindrons les 52 ou 53 collaborateurs en janvier à l’issue d’une première phase de recrutement, soit une progression de 30%. Les recrutements accompagneront ensuite le développement des affaires.»