Marc Spautz, président du parti (à droite de Claude Wiseler), et Laurent Zeimet (à sa gauche), secrétaire général, ont notamment été confortés dans leurs fonctions. (Photo: Nader Ghavami)

Marc Spautz, président du parti (à droite de Claude Wiseler), et Laurent Zeimet (à sa gauche), secrétaire général, ont notamment été confortés dans leurs fonctions. (Photo: Nader Ghavami)

L’hécatombe annoncée dans les rangs des dirigeants du CSV n’aura finalement pas lieu. Du moins, pas dans l’immédiat. Réuni mardi soir, le comité national, instance composée de 120 adhérents CSV, a réitéré sa confiance dans l’équipe qui a mené la campagne électorale des législatives, malgré «la déception des résultats, éloignés de ce qui était attendu». 

Pour justifier cette décision, le comité national avance deux principales raisons: le CSV «reste la principale force politique du pays» et le parti doit affronter «un éclatement de l’échiquier politique, au même titre que les deux autres partis traditionnels qui ont aussi perdu beaucoup de voix et des sièges au Parlement», selon les arguments détaillés par Claude Wiseler, tête de liste nationale.

Wiseler «ouvert à la discussion pour une coalition»

Ce dernier, «accueilli par plusieurs standing ovations» par les adhérents, n’a donc pas caché son «soulagement», tout en «assumant la responsabilité de la campagne qui a été menée, aussi bien sur la forme que sur le fond». Une campagne qu’il revendique comme étant «basée sur les faits et non sur les polémiques» et présentant «une vision pour l’avenir du pays». Conforté dans sa démarche, Claude Wiseler se présentera donc «comme député» le 30 octobre prochain, date de début de la prochaine législature.

Bien que le Grand-Duc ait nommé officiellement mardi après-midi Xavier Bettel comme formateur de gouvernement et malgré la volonté de Déi Gréng, du LSAP et du DP de poursuivre l’actuelle coalition, le chef de file du CSV se dit «toujours prêt à prendre des responsabilités au niveau national» et «toujours ouvert à la discussion pour une coalition tant que le futur gouvernement n’aura pas été désigné». Une ligne également défendue par Marc Spautz, président du parti, et Laurent Zeimet, secrétaire général, également confortés dans leurs fonctions.

Un avenir politique incertain

Du moins, jusqu’à la tenue du prochain congrès national, prévu «début 2019», et qui verra le renouvellement a minima du poste de secrétaire général, Laurent Zeimet ayant atteint la limite de mandats autorisés par les statuts du parti. Quant à l’appel au renouvellement effectué par la jeune génération du CSV, Serge Wilmes en tête, elle ne devrait refaire surface qu’à partir de la désignation du nouveau gouvernement. «Les questions personnelles se poseront à ce moment-là», indique Claude Wiseler, dont l’avenir politique reste, à l’heure actuelle, encore incertain.