«Notre but est de prendre une revanche par rapport au gouvernement actuel, mais pas de supprimer tout ce qui a été fait», a déclaré Claude Wiseler, la tête de liste du CSV aux prochaines élections législatives. (Photo: Mike Zenari)

«Notre but est de prendre une revanche par rapport au gouvernement actuel, mais pas de supprimer tout ce qui a été fait», a déclaré Claude Wiseler, la tête de liste du CSV aux prochaines élections législatives. (Photo: Mike Zenari)

C’est un programme-fleuve dont l’objectif est d’offrir de «nouvelles perspectives pour le futur» du pays que Claude Wiseler et Marc Spautz, président de la fraction parlementaire et, respectivement, président du CSV, ont présenté aux journalistes ce mercredi.

À un peu moins de trois mois des élections, les chrétiens-socialistes cherchent à entrer dans la campagne électorale, qui débutera le 7 septembre prochain, en se positionnant sur un maximum de sujets, «même ceux qui dérangent», insiste Claude Wiseler.

Alors que Déi Gréng et le LSAP s’interrogeaient sur les raisons de la présentation tardive de son programme, le principal parti du pays a choisi de saucissonner ses propositions électorales en trois chapitres et en trois conférences de presse. Toutes les idées seront réunies sous un même slogan: “Mir hunn e plang fir Lëtzebuerg” («Nous avons un plan pour le Luxembourg»).

Claude Wiseler, président de la fraction parlementaire du CSV

Soutenir la construction de logements sociaux

Pour cette première salve, le CSV a développé neuf points, qui s’attaquent notamment au système de santé, au logement, à l’indépendance financière des communes ou encore à la langue luxembourgeoise.

«Notre but est de prendre une revanche par rapport au gouvernement actuel, mais pas de supprimer tout ce qui a été fait», a déclaré Claude Wiseler. En pensant à des initiatives qui ont suscité le consensus, comme le «space mining».

Une des propositions phares du CSV concerne les communes, qui doivent acquérir plus d’autonomie financière. Pour cela, le parti propose de leur donner davantage de moyens pour répondre aux exigences de l’État, notamment en termes de mobilité.

Un autre point soulevé est celui de la santé. Le CSV a établi un «plan de santé publique» qui s’axe entre autres sur une réorganisation du système hospitalier, qui vise la décentralisation des centres de diagnostic dans le but de les rendre indépendants des hôpitaux. Il souhaite par ailleurs s’attaquer à la réforme des retraites.

Enfin, en ce qui concerne le logement, le parti insiste sur la création de plus d’habitations pour citoyens âgés, handicapés et étudiants. Il entend par ailleurs renforcer le soutien financier aux communes qui construisent des logements sociaux.

Claude Wiseler, président de la fraction parlementaire du CSV

Le luxembourgeois comme véhicule d’intégration

La question des langues est également abordée par le CSV, qui voit le luxembourgeois comme une partie essentielle de l’identité du Grand-Duché et de ses habitants. Il doit par conséquent être mis en valeur et être le premier facteur d’intégration des étrangers.

Le parti propose donc, entre autres, que l’État soutienne financièrement les cours qui sont donnés en entreprise. Pour les Luxembourgeois, le CSV entend par ailleurs financer des cours d’écriture de leur langue, pour en uniformiser la maîtrise.

Le CSV propose enfin, à l’instar du DP, que la langue luxembourgeoise soit reconnue par l’Union européenne.

Claude Wiseler, président de la fraction parlementaire du CSV