Olivier De Greift, directeur Cyel 2017. (Photo: DR)

Olivier De Greift, directeur Cyel 2017. (Photo: DR)

M. De Greift, comment qualifieriez-vous le cru de cette année au vu des candidatures?

«Le cru 2017 est exceptionnel. Nous avons commencé la compétition il y a 10 ans. C'était la première de son genre. Il y a cinq ans seulement, nous peinions à recevoir suffisamment de dossiers solides. Le monde des start-up était encore jeune. Aujourd’hui, notre souci est de parvenir à ne sélectionner que 10 dossiers à présenter au jury, puis de n’en nommer que trois parmi les finalistes!

En quoi les trois entreprises retenues se sont-elles distinguées?

«Au-delà des entreprises présentées, toutes créatives, ce sont trois entrepreneurs, trois personnalités hors pair que le jury a voulu mettre en valeur. Chacun des finalistes a montré, lors de sa présentation orale, beaucoup d’humilité, d’enthousiasme et de résilience. Alors qu’ils n’ont qu’une trentaine d’années en moyenne, leur aventure leur a déjà apporté une grande maturité professionnelle. Ils ont connu des hauts et des bas, voire des échecs, mais se sont relevés d’eux-mêmes, avec courage, pour poursuivre leur rêve.

Depuis la création du concours, comment jugez-vous l’évolution de la créativité des entreprises au Luxembourg?

«Les projets sont clairement devenus de plus en plus technologiques. Désormais, la plupart des projets surfent sur les nouvelles technologies, les smartphones et l’intelligence artificielle. Il y a quelques années, le candidat présentait un objet futuriste au jury. Maintenant, il nous demande juste une connexion internet pour effectuer une démonstration! L’avantage est que ces entrepreneurs peuvent rapidement conquérir l’Europe, voire le monde. Je précise que notre concours est ouvert aux projets innovants de tous types. La gagnante de 2015 avait développé une baignoire pour enfants… non connectée. Et si, l’année prochaine, l’un d’entre eux révolutionne le marché de la chaussette, nous le sélectionnerons! 

Quel veut être le message du Cyel en invitant un speaker tel que Richard Russell cette année?

«Nous cherchions une personnalité inspirante et positive. Quelqu’un capable de raconter une histoire, basée sur celle qu’il a vécue en tant qu’entrepreneur et conseiller d’entrepreneurs. Le critère que j’avais donné à l’équipe Cyel lors de la recherche du speaker était: ‘Trouvons une personne qui donnera envie à 10 participants du gala de se lancer dans l’entrepreneuriat au Luxembourg, dès le lendemain.’  Autre aspect intéressant: Monsieur Russell combine une grande expérience à l’international, notamment chez Google, et une bonne connaissance du marché des start-up luxembourgeoises. 

Entre les différents organismes et associations en faveur de l’esprit d’entreprise qui existent au Luxembourg, quelle sera la place de Cyel dans les prochaines années?

«Good question! Nous nous sommes posé la même question au lancement du Cyel 2017: alors qu’il était le premier concours du genre en 2006, d’autres ont vu le jour ces dernières années. Je pense qu’une de nos forces est l’adossement au réseau JCI, qui compte plus de 200.000 membres dans le monde. Ainsi, cette année, le vainqueur se verra offrir des billets d’avion dans les destinations de son choix avec, à son arrivée, des contacts business de JCI. Un atout que des concours plus locaux ne peuvent pas offrir. À nous de développer encore les connexions de JCI Luxembourg avec les autres pays, afin de rester un concours de choix pour les jeunes pépites luxembourgeoises.»

La soirée de gala Cyel 2017 de ce jeudi 15 juin, durant laquelle seront remis les prix, est ouverte à tous sur inscription.