La fixation des tarifs est essentielle pour que Webtaxi produise ses effets auprès des consommateurs, note le Conseil de la concurrence. (Photo: DR)

La fixation des tarifs est essentielle pour que Webtaxi produise ses effets auprès des consommateurs, note le Conseil de la concurrence. (Photo: DR)

Une victoire pour Webtaxi. L’entreprise et service de taxi en ligne vient de voir sa méthode de fixation des prix, et donc son modèle d’affaires, validée par le Conseil de la concurrence.

Dans une décision du 7 juin dernier, l’instance a «exempté Webtaxi sur le marché de la réservation préalable de taxis» et «confirme le caractère indispensable de la fixation des prix pour atteindre les gains d’efficacité amenés par l’accord, faute d’alternative viable dotée des mêmes effets proconcurrentiels.»

L’examen de la méthode de fixation des prix et de l’accord sur les tarifs entre les parties prenantes à Webtaxi faisait suite à une plainte déposée par un concurrent.

L’anti Uber

Le Conseil de la concurrence a donc rencontré les sociétés concernées et qui agissent sous la bannière Webtaxi: Benelux Taxis (détenue par Voyages Emile Weber), Inter-Taxis et ProCab (également détenue par Voyages Emile Weber), devenue Webtaxi, qui est la centrale de réservation.

Si le Conseil a constaté qu’il existe une fixation des prix entre sociétés dites concurrentes, il souligne des «gains d’efficacité de l’accord (réduction des courses à vide, du temps d’attente) et le bénéfice qu’en retirent les consommateurs (dont la réduction des prix du fait de l’application de l’algorithme).» 

«L’accusation voulait établir une parallèle avec Uber, mais les deux modèles sont différents car Uber revoit ses prix à la hausse quand la demande augmente, ce qui n’est pas le cas chez Webtaxi», déclare Gabriel Bleser, avocat associé de Moyse Bleser, qui a défendu Webtaxi.

À noter qu’une autre enquête est en cours au niveau du Conseil de la concurrence, toujours dans le domaine des taxis, mais que celle-ci ne concerne pas le cas Webtaxi.