La qualité du commerce luxembourgeois attire encore le chaland, mais le cadre doit être amélioré. (Photo: Maison Moderne/archives)

La qualité du commerce luxembourgeois attire encore le chaland, mais le cadre doit être amélioré. (Photo: Maison Moderne/archives)

Commerce en ligne, travaux de longue durée sur les grands axes de circulation, difficultés pour se parquer… les commerçants de la capitale tirent la langue. Pour faire le point sur la situation et prendre ensuite les décisions qui s’imposeront, la Ville a demandé à la société allemande Cima Beratung + Management de prendre le pouls auprès des consommateurs. Elle l’avait déjà fait en 2007 et en 2010.

Des 1.800 interviews téléphoniques et des 500 réalisées auprès de passants dans les artères de la capitale, il en ressort globalement l’image d’une ville agréable, sûre et proposant des produits de qualité.

Dans sa partie chiffrée, l’enquête Cima montre un chiffre d’affaires en augmentation depuis 2010 (de 365 à 534 millions d’euros), une augmentation de la surface dédiée au commerce de 13% et des commerçants en plus grand nombre (+11%). Quant au pouvoir d’achat, il passe, sur la même période, de 872,6 millions d’euros annuels à 1,37 milliard. «Ce sont de bons chiffres, par contre la relation entre chiffre d’affaires et pouvoir d’achat est en baisse, de 0,42 à 0,39», observe Wolfgang Haensch, directeur de Cima.

Une image correcte 

De là, l’intérêt de voir la relation qu’entretiennent les consommateurs avec la capitale – l’enquête a été menée dans un rayon d’action de 60 minutes autour de Luxembourg-ville. L’analyse de fréquentation montre, par exemple, que, au centre-ville, ce sont la Grand-Rue, celle de la Porte-Neuve et l’axe entre la rue du Curé et de la Boucherie qui voient passer le plus de monde.

«Au niveau du calendrier de fréquentation, on observe que le shopping du samedi gagne toujours en importance», pointe le responsable de l’enquête. Sauf pour le quartier Gare, où elle reste nettement moins importante qu’en semaine.

De manière générale, les voisins français, belges et allemands jugent la ville propre et sécurisante. Le cadre de vie est également apprécié et le commerce et la restauration obtiennent tous deux une image positive. Grands bémols: le manque d’offres de loisirs et la difficulté pour se parquer.

Il faut pouvoir proposer des activités attrayantes en plus des magasins.

Fernand Ernster, président de la Confédération luxembourgeoise du commerce

«Aujourd’hui, plus besoin de magasins réels pour faire ses achats. Ceux qui décident de se rendre en ville le voient donc comme une activité de loisir pour laquelle ils sont prêts à consacrer du temps», analyse Fernand Ernster, directeur du réseau de librairies du même nom et président de la Confédération luxembourgeoise du commerce. «Il faut donc pouvoir leur proposer des activités attrayantes en plus de magasins.»

Un constat partagé par la bourgmestre Lydie Polfer, qui constate une importante activité au niveau de la bibliothèque municipale (place d’Armes), le samedi matin. Au niveau des parkings, elle admet le problème, mais souligne que les parkings Schuman et Stade sont gratuits les samedis et dimanches et que le projet Royal-Hamilius apportera également une solution en termes d’offre de places.