Les journalistes du Land se sont également penchés sur «la rue piétonne la plus longue du pays» à Esch-sur-Alzette. (Photo: d'Lëtzebuerger Land)

Les journalistes du Land se sont également penchés sur «la rue piétonne la plus longue du pays» à Esch-sur-Alzette. (Photo: d'Lëtzebuerger Land)

Lorsqu’on ouvre un réseau social, surtout Youtube ou Twitter, en ce moment, on prendrait presque peur. L’alarmisme y est à son apogée: «Ils veulent tuer internet!» «Arrêtez la censure!», «L’heure est grave, il faut agir!» Une recherche avec le mot-dièse #SaveYourInternety génère des milliers de réponses, une page Youtube a même été spécialement créée sur ce thème, des dizaines de youtubeurs préados et des «influenceurs» de réseaux sociaux paniquent; une pétition intitulée «Stop the censorship-machinery! Save the Internet!» a engrangé plus de 4,5 millions (!) de signatures jusqu’à ce jeudi...

Que s’est-il passé? Un dictateur absolutiste tenterait-il de contrôler le peuple et ce qu’il pense? Un régime militaire serait-il en train de reconquérir cet outil du savoir et de la libre expression qu’est devenu le «world wide web»? Que nenni! C’est d’argent qu’il s’agit. Ou du partage des bénéfices engrangés par la mise à disposition gratuite de contenus. Le Land a enquêté.

Égaré

Une nouvelle réforme du secteur des taxis pourrait se préparer, car l’accord de coalition prévoit une éventuelle abolition des zones géographiques, voire l’augmentation des licences pour améliorer la qualité de l’offre. La question «comment allier des prix de course abordables pour les utilisateurs avec de salaires convenables pour des chauffeurs affiliés à la sécu?» reste toujours sans réponse après la dernière réforme il y a deux ans et demi. Car le marché est dominé par quelques acteurs dictant des prix qui ont augmenté depuis la libéralisation, et il n’y a pas d’indices permettant de vérifier si les nouvelles applications mobiles de réservation peuvent générer plus de chiffre d’affaires pour les chauffeurs.

Esch 2019

À Esch, rue de l’Alzette, le contraste entre les magasins «low cost» et le faste des façades crève les yeux. Les immeubles art-déco expriment l’optimisme de la bourgeoisie du début du 20esiècle. Les magasins qu’ils hébergent, le déclassement social des ouvriers du 21esiècle. Cette semaine, le Land relate les heurs et les malheurs de «la rue piétonne la plus longue du pays» où se reflète l’histoire d’une ville ouvrière qui a honte d’en être une.