Quand il a ouvert son restaurant, le Kamakura, en 1988, il n’y avait que 80 Japonais vivant au Luxembourg et c’était le premier restaurant japonais du pays. Hajime Miyamae se lançait dans une aventure dont il ne mesurait pas encore l’ampleur.

Dès le début, il fallait donc expliquer, faire découvrir, convaincre de l’intérêt et de la qualité d’une cuisine à peu près inconnue au Grand-Duché. Le rôle d’ambassadeur de la cuisine japonaise, Hajime le pratique donc depuis toujours.

Aussi, il prend toujours le temps d’expliquer à ses clients d’où viennent les produits, à quelles traditions se réfère telle préparation ou comment manger tel plat. «Être le premier me donne le devoir de montrer l’exemple.» Déjà auréolé de l’Award for Overseas Promotion of Japanese Food en 2009, Hajime a aussi édité un livre qui va plus loin que le livre de recettes pour servir «de pont entre nos deux cultures et aider à mieux comprendre la gastronomie et la mentalité japonaises, traditionnelles et contemporaines».

C’est cet engagement pour défendre et faire connaître le «washoku» que le ministère japonais de l’Agriculture a voulu saluer avec le titre honorifique d’Ambassadeur de bonne volonté de la culture culinaire japonaise. Le washoku est inscrit sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’Unesco depuis 2013. C’est dire l’importance que le Japon accorde à «l’ensemble du savoir-faire, de connaissances, de pratiques et de traditions liés à la production, au traitement, à la préparation et à la consommation d’aliments», selon la définition de l’organisme international.

Le washoku est associé à un principe fondamental de respect de la nature étroitement lié à l’utilisation durable des ressources naturelles, et ce n’est pas Akira Yasuoka, chef du Kamakura depuis le tout premier jour, qui contredira cette formule.

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