La nouvelle édition de l’hebdomadaire politique, économique et culturel Lëtzebuerger Land est en kiosques dès vendredi. (Photo: Land)

La nouvelle édition de l’hebdomadaire politique, économique et culturel Lëtzebuerger Land est en kiosques dès vendredi. (Photo: Land)

Toute une flopée de grands projets sont actuellement en phase d’élaboration ou de construction: les Nonnewisen à Esch-sur-Alzette, les friches industrielles de Wiltz, le projet Neischmelz à Dudelange, le Ban de Gasperich, le Royal Hamilius au centre-ville, les terrains de Paul Wurth à Hollerich, le plateau du Kirchberg... Et puis, il y a ces projets où rien ne semble bouger: la place de l’Étoile, les Portes de Hollerich, le projet de la gare centrale à Luxembourg-ville, les sites d’ArcelorMittal à Dommeldange, l’ancienne usine de Villeroy & Boch au Rollingergrund… Sans oublier les sites de production qui pourraient prochainement se libérer: l’usine de Heintz Van Landewyck à Hollerich ou l’immense terrain d’ArcelorMittal à Schifflange (en fait, situé majoritairement sur le terrain de la commune de Esch-sur-Alzette). Le nouveau Lëtzebuerger Land consacre tout un supplément aux projets urbanistiques et d’infrastructures.

«La croissance n’est pas le problème»

Après l’annulation, fin novembre, de la procédure des quatre plans sectoriels controversés, le gouvernement a annoncé ce mercredi vouloir reformer l’aménagement du territoire dans son entièreté, et cela jusqu’à la fin de l’année. Dans un entretien avec le Land, le ministre de l’Aménagement du territoire, François Bausch (Déi Gréng), explique que cette réforme irait de pair avec une redéfinition des missions des communes, ainsi qu’une réorganisation du financement de ces dernières. Par cette voie, il serait plus facile à définir celles à développer prioritairement et formuler des projets de logement de grande envergure. «Il faut qu’on renforce nos villes», dit le ministre du parti des Verts, tout en soulignant que «la croissance n’est pas le problème», à moins qu’elle ne soit pas «encadrée». Puisque cela n’est plutôt pas le cas aujourd’hui, le Luxembourg cède, chaque année, à une urbanisation mal organisée une surface équivalente du centre de la Ville de Luxembourg, allant du Stade Josy Barthel à l’église de Bonnevoie.

Les enfants ne sont pas tous égaux

Le gouvernement veut interdire la pratique de la gestation pour autrui (GPA) au Luxembourg afin d’éviter la commercialisation de l’utérus des mères pauvres. Or, une approche restrictive va-t-elle vraiment mettre un terme au recours à la GPA par des personnes désireuses d’avoir un enfant et qui, quelles qu’en soient les raisons, ne peuvent pas avoir d’enfants naturels et cherchent donc accès aux différentes nouvelles techniques de reproduction? Et qu’en est-il des enfants nés par mères porteuses à l’étranger et qui habitent désormais au Grand-Duché: quels sont leurs droits? L’Ombudskomité fir d’Rechter vum Kand (ORK) demande la régularisation de leur situation légale. En parallèle, le Parlement est en train à discuter une réforme du droit de filiation – un bon moment donc pour trouver des solutions dans l’intérêt des enfants, qu’ils soient nés d’une mère porteuse, conçus avec l’aide des techniques reproductives les plus modernes (don de sperme, d’ovocytes, de gamètes), adopté ou accouché sous X. Quels sont par exemple ses droits lorsqu’il cherchera, à un moment de sa vie, à connaître ses origines? Là aussi, la loi luxembourgeoise reste muette, critique l’ORK. À bon escient.

La nouvelle édition de l’hebdomadaire politique, économique et culturel Lëtzebuerger Land est en kiosques dès vendredi.

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