C'est au beau milieu de voitures de luxe que KPMG Luxembourg a présenté ce mercredi son Automotive Market Study 2017. (Photo: Anthony Dehez)

C'est au beau milieu de voitures de luxe que KPMG Luxembourg a présenté ce mercredi son Automotive Market Study 2017. (Photo: Anthony Dehez)

KPMG Luxembourg a présenté ce mercredi les résultats de son enquête sur le marché automobile luxembourgeois, de taille évidemment plus réduite par rapport à celui de ses voisins, mais dont la dynamique paraît plus importante.

Pour preuve, le parc automobile du pays a progressé, entre les 1er janvier 2016 et 2017, de 2,59%, contre 1,98% pour la Belgique et 1,62% pour l’Allemagne.

À un rythme de 20 nouveaux véhicules en moyenne mis en circulation chaque jour, ce parc représentait début janvier quelque 390.700 véhicules, dont 85.000 (22%) de société. Selon KPMG, il pourrait passer le cap des 400.000 voitures cette année et devrait frôler la barre des 430.000 voitures d’ici 2021.

Un pays à quatre roues

Avec 739 voitures par millier d’habitants répertoriées en 2014, ce parc situe le Luxembourg en sixième position mondiale des plus gros utilisateurs de voitures derrière Saint-Marin, Monaco, les États-Unis, le Liechtenstein et l’Islande, et devant l’Australie, la Nouvelle-Zélande, Malte et l’Italie.

Une autre particularité de ce parc réside aussi dans son âge, relativement jeune puisque d’une moyenne de 7,7 ans, contre 9,7 ans pour la moyenne européenne. En Belgique et en France il est de 8,8 ans, et de 8,9 ans en Allemagne.

Comme déjà souligné à diverses reprises, KPMG a rappelé que du côté des nouvelles immatriculations enregistrées l’an dernier, c’est Volkswagen qui s’est taillé la part du lion avec 11,4% de ce marché, devant BMW (10,6%) et Mercedes (9,1%). À elles seules, ces trois marques allemandes représentent un tiers des nouvelles mises en circulation.

Porsche domine le luxe

Du côté du luxe, les Tesla, Ferrari, Bentley et autres Rolls-Royce ont représenté l’an dernier 0,35% des nouvelles immatriculations. Mais c’est surtout Porsche qui s’est distinguée dans ce segment avec 816 nouvelles mises en circulation, en hausse de 44% par rapport aux chiffres enregistrés en 2014.

Abordant la question des motorisations, KPMG a également mis en lumière le fait que depuis 2015, l’écart des parts de marché entre le diesel et l’essence s’est légèrement inversé, au profit de cette dernière.

Pour l’expliquer, Bruno Magal – manager advisory chez KPMG Luxembourg – avance comme piste le fait que la différence de prix entre le diesel et l’essence ne fait que décroître depuis une dizaine d’années, rendant petit à petit le recours au diesel financièrement moins intéressant.

Louis Thomas et Bruno Magal, partner tax et manager advisory chez KPMG Luxemnbourg, lors de la présentation de l’étude.

L’électrique à la peine, mais…

Pour ce qui est des motorisations électriques ou hybrides, elles peinent toujours à progresser, situées aujourd’hui à 0,8% des nouvelles immatriculations, contre une moyenne européenne située à 1,1%.

Mais en y regardant de plus près, on observe toutefois que face à l’évolution globale du parc automobile de 2,59% l’an dernier, la part de voitures hybrides ou électriques a, elle, progressé dans le même temps de 11,21%.

Cela représente aujourd’hui quelque 3.165 voitures, soit cinq fois plus qu’en 2010.

Et avec le déploiement d’un réseau de 800 bornes de recharge à travers le pays, KPMG considère que l’objectif défini par le gouvernement – à savoir que le tout électrique ou l’hybride représentent 10% de parts de marché à l’horizon 2020 – devrait pouvoir être atteint, épaulé notamment par la récente réforme fiscale, favorisant l’utilisation de ces nouvelles motorisations.