La presse française est revenue en juillet sur la mise en vente des laboratoires d’analyses Cerba qui comptent depuis 2011 dans leur giron, au Luxembourg, les Laboratoires Ketterthill et leurs 70 centres et lieux de prélèvement.
Selon nos confrères des Échos, les propriétaires de Cerba – le fonds d’investissement PAI Partners – auraient mandaté les banques d’affaires JP Morgan et Natixis pour mener à bien cette opération qui pourrait se négocier entre 1,5 et 2 milliards d’euros.
En pleine effervescence, le secteur de l’analyse médicale séduit les investisseurs. Et la vente des laboratoires Cerba devrait donc – ce sont toujours Les Échos qui l’affirment – attirer des marques d’intérêt tant de grands fonds de pension canadiens, que d’investisseurs européens voire chinois.
Article 2
Si cette vente ne devrait pas impacter les activités des Laboratoires Ketterthill comme Cerba l'avait déjà indiqué en 2014, une question se pose cependant quant à la convention qui les lie, via la Fédération luxembourgeoise des laboratoires d’analyses médicales, à la Caisse nationale de santé (CNS).
Dans son article 2, cette convention précise que «le laboratoire s’engage à notifier de suite tout changement au niveau du laboratoire, de son statut ou de ses responsables pouvant impacter ses relations par rapport à la Caisse nationale de santé ou la prise en charge des prestations».
Cette question, le député Jean-Marie Halsdorf (CSV) se l’est posée et vient de l’adresser aux ministres de la Santé et de la Sécurité sociale, Lydia Mutsch et Romain Schneider, leur demandant s'ils étaient au courant des informations rapportées par Les Échos et si cette vente des laboratoires Cerba pourrait avoir pour conséquence que les Laboratoires Ketterthill ne perdent leur statut de prestataire.