La conférence magenta horizons se tenait ce jeudi à la Philharmonie. (Photo: Olivier Minaire - Linklaters)

La conférence magenta horizons se tenait ce jeudi à la Philharmonie. (Photo: Olivier Minaire - Linklaters)

Ce jeudi soir, Linklaters organisait sa traditionnelle conférence annuelle à la Philharmonie. Les organisateurs avaient choisi cette année de bâtir des passerelles entre la finance et l’ICT. Et il faut bien admettre que les équipes du cabinet d’avocats sont particulièrement douées faire valoir les sujets sur lesquels la place peut capitaliser à court et moyen termes.

En 2012, le thème choisi était le Moyen-Orient. Dans l’année qui précédait, la famille royale qatarie annonçait racheter 1,9 banques au Luxembourg (100% de KBL et 90% de la BIL). En 2013, le sujet était l’internationalisation du RMB. Aujourd’hui la monnaie chinoise coule de jours heureux au Grand-Duché où elle transite via les quelque 6 banques chinoises qui y ont pris pied… en en attendant d’autres.

Les données, une monnaie

En cette année 2014 durant laquelle le secret bancaire devrait définitivement tomber (en tout cas pour les non-résidents), le cabinet international s’est tourné vers un autre secteur en plein développement au Grand-Duché. Celui des technologies de l’information et de la télécommunication.

Faisant le parallèle avec les journées de l’économie organisées ces 4 et 5 février, le managing partner de Linklaters Luxembourg, Freddy Brausch, a ainsi souligné la nécessité de se trouver un axe de diversification pérenne. Et quoi de plus naturel à ses yeux que celui de l’ICT qui emploie déjà environ 13.000 personnes au Grand-Duché pour générer quelque 6-7% du PIB?

Luc Frieden présent

Face à l’ancien ministre des Finances, Luc Frieden présent dans l’assistance, les avocats se sont employés à démontrer les complémentarités entre un secteur qui a longtemps vécu sur la confidentialité et un autre qui cherche à en gagner. Ainsi, pour Olivier Reisch, IP/TMT associate, «le Luxembourg a un avantage compétitif sur d’autres pays pour son expertise dans la conservation de l’information». Les données devraient donc être perçues comme une valeur à part entière, monétisées, voire même incluses dans des fonds ad hoc.

Les déclinaisons de l’exploitation de la ressource n’ont ainsi pas manqué. Vantant la présence d’infrastructures de marché et d’acteurs de renommée internationale, les avocats y voient une carte à jouer et le moyen de trouver un second souffle à une économie en perte de vitesse. Dommage que l’actuel ministre des Finances n’ait pu se rendre à l’événement. Ce n’est que partie remise.