Dans son dernier numéro, le Land revient sur la réforme de l’enseignement secondaire. (Photo: Lëtzebuerger Land)

Dans son dernier numéro, le Land revient sur la réforme de l’enseignement secondaire. (Photo: Lëtzebuerger Land)

Plus de choix, plus de libertés, plus de responsabilités. Ce sont les mots-clés de la réforme de l’enseignement secondaire présentée la semaine dernière par le ministre de l’Éducation Claude Meisch (DP). Les lycées auront plus d’autonomie dans leur orientation pédagogique et dans leur politique de recrutement. Des offres scolaires multiples et de nouvelles combinaisons de matières devraient permettre de mieux réagir à la diversité des lycéens luxembourgeois. Des instruments scolaires affinés devraient amener plus de qualité. Or, il n’est nullement établi qu’un renforcement de l’autonomie augmente les performances des élèves ou garantisse un diplôme au plus grand nombre. Certains chercheurs en pédagogie mettent en garde: une concurrence accrue entre écoles risquera de renforcer la sélection sociale.

«Nous ne devons punir personne»

La réforme du financement communal risquera de faire perdre aux communes rurales faiblement peuplées jusqu’à 20% de leurs recettes. C’est l’avertissement lancé par Émile Eicher (CSV) dans un entretien accordé au Land. En voulant favoriser les communes les plus peuplées, le ministre de l’Intérieur Dan Kersch (LSAP) tomberait «dans l’autre extrême», estime le président du Syvicol, par ailleurs député-maire de Clervaux. L’aménagement du territoire jouerait un rôle important dans la réforme: 14 communes devraient être subventionnées comme «centres», dont cinq massivement; y inclus Clervaux, même si Émile Eicher avoue ne pas exactement savoir pourquoi. «Le rôle exceptionnel que certaines communes sont destinées à jouer n’est défini nulle part. L’argent va vers ces communes, mais il n’est pas clair pour quelle raison.» Le président du Syvicol critique en outre que la réforme de l’impôt foncier piétine et que la réforme fiscale globale ne tient pas compte des finances communales. Voilà pourquoi le projet de réforme de Dan Kersch serait «un pari sur la conjoncture».

Les confrères

Le Barreau renonce à la guerre contre les Big Four et assouplit ses critères de langues. Le Land retrace le long adieu au protectionnisme d’une profession traditionnellement marquée par le malthusianisme, explique les dessous du deal conclu récemment entre le Barreau et les Big Four, et détaille la volonté du Barreau d’abolir les tests de langue. L’article pose enfin question si l’image d’un Barreau unifié tient encore la route, sachant que la moitié des avocats ne plaide plus devant les tribunaux, mais travaille exclusivement pour la place financière.