Sting reviendra à Belval, cette fois le 30 juin. (Photo: Licence CC)

Sting reviendra à Belval, cette fois le 30 juin. (Photo: Licence CC)

«Il n’y a pas mort d’homme.» Le patron de l’Atelier, Laurent Loschetter, relativise, mais accueille tout de même froidement l’annonce du concert de Sting fin juin.

Une annonce effectuée ce mercredi par les responsables de la Rockhal, et qui a été suivie par un communiqué de presse de la salle de concert de Hollerich. L’équipe de l’Atelier y décline l’ironie pour féliciter la Rockhal de la venue de l’artiste (qui s’était déjà produit en avril 2017), mais digère mal la date choisie: le 30 juin.

C’est en effet durant cette même journée que se déroulera la deuxième édition du festival «Siren’s Call», organisé à Neimënster par l’équipe des lieux, l’Atelier et différents opérateurs culturels.

Laurent Loschetter pointe le choix d’un organisme public, à savoir l’établissement public Centre de musiques amplifiées (la Rockhal), qui doit pourtant «défendre la culture au Luxembourg». Celui qui organise des concerts depuis 25 ans regrette en effet que la venue de Sting dans le cadre de sa tournée profite au promoteur privé Live Nation, et mette ainsi en péril le «Siren’s Call».

«Une tournée est une suite de dates, et il est toujours possible d’échanger un samedi soir contre un autre soir», ajoute Laurent Loschetter.

Entre la décision du centre d’établissement public et la volonté des organisateurs privés de voir leur festival alternatif rayonner, chaque partie dispose de ses propres arguments. En proposant un artiste tel que Sting, en plein air, la Rockhal s’attirera certainement un grand public, qu’il sera difficile de convaincre de se rendre au Grund. 

Voir les événements musicaux se multiplier est signe d’un pays dynamique. Reste que la taille du Grand-Duché doit certainement pousser les organisateurs à continuer à communiquer entre eux afin que la concurrence des scènes reste… saine.

Paperjam n’a pas encore été en mesure d’entrer en contact avec les représentants de la Rockhal pour obtenir une réaction.

Mise à jour le 22 février à 6:30

Du côté de la Rockhal, c’est la complémentarité des publics qui est mise en avant, et non une volonté de nuire à un événement, en l’occurrence le «Siren’s Call». 

«J’aimerais que, le jour de l’événement, on ait un super beau temps, qu’on affiche deux fois complet et qu’il n’y ait plus de raison de discuter», déclare Olivier Toth, le CEO de la Rockhal, à Paperjam.