Take Off est aussi une scène pour les galeries sans lieu fixe. (Photo: Eric Chenal)

Take Off est aussi une scène pour les galeries sans lieu fixe. (Photo: Eric Chenal)

C’est sur le parking de la Halle Victor Hugo, sous une tente chauffée, que Take Off a trouvé son emplacement. Cette section de Luxembourg Art Week rassemble de jeunes galeries, collectifs d’artistes ou associations qui ont comme consigne de la part de l’organisateur de présenter des œuvres à moins de 3.000 euros. «Cette plateforme permet également à une vingtaine de jeunes galeries d’avoir un espace de présentation sans avoir à payer un stand traditionnel, ce qui est onéreux pour une petite structure. C’est donc une accessibilité à double sens, à la fois pour les clients qui peuvent acquérir de l’art de qualité à prix raisonnable et pour les galeries qui peuvent présenter leurs artistes à moindres frais», explique Alex Reding, le coordinateur de la foire.

Xavier Bettel précise dans la préface du booklet de la foire: «Il nous semblait intéressant d’ouvrir cette foire davantage à la jeune création et d’offrir l’opportunité de s’établir sur le marché luxembourgeois.» C’est ainsi que des galeries émergentes participent pour la première fois à une foire et ont la possibilité de faire leurs premiers pas dans un environnement professionnel. C’est le cas par exemple de la galerie Sofronis installée à Luxembourg. «J’attends de cette foire qu’elle me permette de partager les points de vue sur l’art et de rencontrer également d’autres collègues», explique Nikolas Sofronis qui présente des photos de Yoichi Sato liées à l’univers de la mode.

Pour Clémence Boisanté, dont la galerie est basée à Montpellier, c’est un retour aux sources: «J’ai grandi au Luxembourg et ai développé mon activité professionnelle de galeriste à Montpellier depuis plusieurs années. Ma participation à cette foire est l’occasion de renouer avec Luxembourg, et de soutenir cette initiative dans ses débuts.» Les jeunes collectionneurs pourront s’intéresser aux œuvres sur papier de l’artiste déjà bien reconnu sur le marché Vincent Corpet ou aux intéressantes peintures d’Abel Pradalié.

Une excellente initiative et une belle valeur ajoutée pour le Luxembourg.

Gila Paris, Culture Inside

Take Off est aussi une scène pour les galeries sans lieu fixe comme c’est le cas pour Artscape, qui présente le travail du jeune peintre suisse Pascal Sender ou de Art Work Circle avec une sélection des artistes de la plateforme en ligne dédiée aux artistes travaillant au Luxembourg: Christian Aschman, Eric Chenal, Chantal Maquet, Anne Michaux, etc. L’occasion de soutenir nos artistes.

Pour la galerie Culture Inside et sa directrice, Gila Paris, «Take off représente quatre jours de visite concentrés qui offrent un bon potentiel pour le marché. J’espère que dans les années futures, un comité de sélection pourra se mettre en place et assurer une haute qualité à cet événement. C’est en tout cas une excellente initiative et une belle valeur ajoutée pour le Luxembourg.»

Car la qualité est en effet assez inégale dans Take off. Si certaines galeries ou initiatives se démarquent par leur professionnalisme et la qualité de leurs œuvres (Art contemporain.lu, Art Work Circle, Galerie Clémence Boisanté, Galerie Modulab, Nosbaum Reding Projects), d’autres stands sont criants d’amateurisme et d’une qualité bien moins élevée. On peut se poser des questions en découvrant la présentation de Colour & Stell, Cooperations Art, MDR Association, Systematism Art Gallery ou encore Twin Tank. Certes, il est intéressant d’essayer de rassembler le plus possible, mais peut-être faut-il quand même veiller à garder un niveau supérieur. Une première édition pour cet «Off» qui pourra donc être améliorée l’année prochaine!