Deux minutes. C’est le temps qu’aura Mathilde Argaud le 11 mai prochain à San Francisco pour convaincre lors de la grande finale de la Startup World Cup. (Photo: DR)

Deux minutes. C’est le temps qu’aura Mathilde Argaud le 11 mai prochain à San Francisco pour convaincre lors de la grande finale de la Startup World Cup. (Photo: DR)

Après avoir remporté le prix Cyel 2017, Largowind sera présente à San Francisco le 11 mai prochain pour participer à la grande finale de la Startup World Cup 2018. Un séjour sur lequel Mathilde Argaud, fondatrice de la start-up luxembourgeoise, mise beaucoup pour séduire de nouveaux investisseurs et poursuivre le développement et l’industrialisation de son système connecté de mouillage des bateaux.

Madame Argaud, vous pitcherez le 11 mai prochain à San Francisco pour la grande finale de la Startup World Cup, organisée par Fenox VC. Où en sont les préparatifs? 

«Voilà trois semaines que nous travaillons sur ce pitch de deux minutes. Après avoir été choisis lors de la demi-finale régionale, nous avons reçu une aide précieuse de la part d’EY Luxembourg et de Farvest. Nous avons pu notamment pitcher devant des profils totalement différents et recueillir leur feedback. Nous avons également bénéficié des conseils de professionnels de l’écosystème start-up, Fenox nous offrant notamment une heure avec un spécialiste pour le peaufinage de nos slides. 

La présentation de San Francisco ne sera donc pas la même que le pitch qui vous a valu de remporter la compétition à Luxembourg? 

«Nous devons suivre les règles du jeu des pitchs US qui divergent de ce que nous connaissons en Europe. Il s’agit cette fois de capter et de garder l’attention de 2.000 personnes depuis une immense scène durant deux minutes! Nous n’avons pas le droit à l’erreur. Il convient donc d’être ‘straight to the point’, clairs et précis. Et originaux! Ma tenue sera par exemple inspirée de l’univers du nautisme pour plonger le jury dans le monde Largowind. 

Qu’attendez-vous de ce séjour outre-Atlantique? 

«Beaucoup de networking. Si nous avons identifié la France comme premier marché, les États-Unis restent incontournables en matière de nautisme de plaisance. Cette compétition est une première opportunité pour améliorer notre visibilité outre-Atlantique. Nous préparons la ‘networking party’ en tentant d’identifier un maximum de contacts importants. EY Luxembourg nous accompagne et ils nous serviront d’intermédiaires. 

Quelles sont les prochaines étapes pour Largowind? 

«Nous recevons les exemplaires de présérie de notre ‘connected rope’ la semaine prochaine. La levée de fonds a déjà commencé. Elle est destinée à l’industrialisation du produit et à la diversification de notre offre. Nous souhaitons en effet proposer des produits adaptés à des bateaux de tout type. La saison des salons nautiques a déjà commencé, mais les plus importants auront lieu à la fin du mois d’août. Nous avons déjà réservé un stand à Cannes, La Rochelle, Amsterdam, Paris et Düsseldorf. Nous espérons réunir assez de fonds pour être présents également sur le salon de Miami.»