Les apprentis devront attendre la rentrée 2019 pour profiter de la réforme. (Photo: Olivier Minaire / archives)

Les apprentis devront attendre la rentrée 2019 pour profiter de la réforme. (Photo: Olivier Minaire / archives)

Le Conseil d’État a retoqué le ministre de l’Éducation nationale, en demandant des précisions sur son projet de loi de la formation professionnelle. Plutôt technique, initialement, Claude Meisch avait l’intention de préciser différentes dispositions, comme par exemple l’évaluation et la promotion des élèves dans un règlement grand-ducal. Or, l’avis du Conseil d’État suggère de définir ces dispositions dans le projet de loi.

Le ministre s’est dit ne pas être pressé par le temps, il a donc présenté 11 amendements à son projet de loi pour répondre aux attentes du Conseil d’État.

Trois propositions retenues des Chambres professionnelles

Il a également retenu trois propositions des Chambres professionnelles qu’il a rencontrées la semaine dernière: l’organisation d’une journée de repêchage au cas où l’apprenti est absent pour un motif valable lors de l’épreuve du projet intégré final. Ce repêchage devrait avoir lieu en été, avant les vacances scolaires. Une épreuve complémentaire sera organisée au cas où l’apprenti ne réussit pas un module. Cette épreuve devrait avoir lieu en septembre, après les vacances d’été. Mais aussi, le projet intégré intermédiaire pourra être organisé après la première année de formation, d’une durée de trois ans. 

Pour ce qui est de la journée de repêchage, les députés ont demandé à ce qu’au moins deux enseignants soient présents lors de l’évaluation de l’apprenti. Le texte amendé ne prévoyait qu’un évaluateur-enseignant.

À rappeler que la réforme va introduire quelques nouveautés: une réintroduction de l’évaluation chiffrée, tout en gardant l’évaluation par compétences; l’introduction d’un système de compensation; une réduction de la durée de formation à deux ans pour certaines formations menant au certificat de capacité professionnelle (CCP) (il s’agit ici de formations, comme par exemple l’aide-électricien ou l’aide-boulanger); l’extension du contrat d’apprentissage d’un an à deux ans. Le contrat pourra être suspendu en cas d’absence prolongée (cause de maladie ou de maternité) de l’apprenti. Ce qui ne veut pas dire que l’apprenti perd sa place d’apprentissage, mais que les mois d’absence pourront être ajoutés à la durée de son apprentissage.