Jacques Lanners fut, en 2009, le dernier «Entrepreneur de l’année» récompensé par ce qui s’appelait encore Ernst & Young. (Photo: archives paperJam)

Jacques Lanners fut, en 2009, le dernier «Entrepreneur de l’année» récompensé par ce qui s’appelait encore Ernst & Young. (Photo: archives paperJam)

Monsieur Lanners, quel regard jetez-vous sur le prix «Entrepreneur de l’année» dont vous avez été le lauréat en 2009?

«Il me paraît important de préciser que ce prix ne juge pas l’entreprise, mais bien l’entrepreneur qui y est à la tête. Ce qui laisse autant de chances aux patrons de très petites entreprises qu’aux dirigeants de multinationales.

Concernant le prix que j’ai reçu, il a surtout eu des effets positifs à l’intérieur de l’entreprise. Beaucoup de collègues, à tous les échelons, se sont montrés fiers au travers de ma récompense, du prix reçu. C’est donc un moyen de susciter l’esprit d’entreprendre en interne.

À titre personnel, le passage devant le jury et les différentes interviews liées au concours m’ont permis de prendre le temps d’analyser la manière dont je travaille, parfois de manière instinctive.

Vous faites partie, cette année, du jury. Quel regard jetez-vous sur les candidatures reçues, à quelques heures de dévoiler le nom des finalistes?

«Parmi le grand nombre de candidatures reçues, le panel d’activités était très large. Et la configuration des entreprises également, des PME aux grandes structures commerciales. S’agissant des entrepreneurs candidats, ils possèdent tous en commun la notion, et le besoin, de la prise de risque. C’est vraiment l’épine dorsale de leur action.

Qu’est-ce qui vous motive en tant que membre d’une famille d’entrepreneurs à poursuivre l’aventure?

«Les dossiers de candidature m’ont mis du baume au cœur. Cela m’a permis de constater qu’il existe plus d’entreprises qu’on ne le croit. Il faut donc que nous soyons solidaires pour l’entrepreneuriat au Luxembourg, à l’intérieur et à l’extérieur des entreprises.

Au niveau national, lorsque la place financière éternue, c’est toute l’économie qui s’enrhume. Il faut donc tout faire pour que le pays compte davantage d’entrepreneurs, mais aussi pour qu’il passe par une phase de réindustrialisation afin de poursuivre la nécessaire diversification économique du pays. C’est pour cette raison que je soutiens les initiatives qui vont en ce sens, comme les actions de business mentoring.»