Pour mieux comprendre de quoi l’on parle en matière de communication, qui était au centre du dernier 10x6 organisé par le Paperjam Club le 11 février dernier, comme souvent, il est important de revenir aux définitions.

Direction donc le «Trésor de la langue française». Il définit la communication comme un processus par lequel une personne (ou un groupe de personnes) émet un message et le transmet à une autre personne (ou groupe de personnes) qui le reçoit, avec une marge d'erreurs possibles.

D’où peuvent venir ces erreurs? Il y a les difficultés de codage. La langue parlée ou écrite, le langage gestuel ou tous les autres signes et symboles peuvent être émis de façon incorrecte. Autrement dit, si l’on parle mal, on ne pourra pas être compris.

De la même manière, le décodage du message par le récepteur peut être, pour dire les choses de manière simple, mal effectué. Autrement dit, si le récepteur n’a pas les outils pour comprendre le message qu’il reçoit… eh bien il ne le comprendra pas du tout, ou il le comprendra de travers.

Enfin, troisième source d’erreurs dans la communication: le véhicule du message, le canal de communication, le média, qui peut être inadapté.

Cette définition s’applique à la communication interpersonnelle, mais aussi à la communication d’entreprise.

Dans la construction de ces messages, les entreprises travaillent avec des agences, des prestataires, dont le métier est de trouver une manière créative, pertinente et efficace de diffuser le bon message, en évitant les sources de mécompréhension.

Et, pour les aider à faire leur travail, les professionnels de la communication ont construit des concepts, des méthodes et un vocabulaire. Ce vocabulaire est riche de mots aux sens précis.

Quelquefois, cependant, comme dans d’autres domaines, leur accumulation produit un effet contraire, caricatural… L’équilibre, comme si souvent, est probablement la clé.

Utiliser des mots lorsqu’ils ont un sens précis, permettant d’exposer ses intentions et ses actions en quelques syllabes, oui.

Épuiser des termes rendus creux par leur utilisation excessive et inadaptée, pour créer un faux sentiment de compétence, non… 

Et, accessoirement, ce défi n’est pas propre au monde de la communication… On pourrait appliquer le même raisonnement à tellement d’autres métiers.