Huit ans après le départ des magistrats, sept ans après la première échéance annoncée et près de quatre ans après le début des travaux, l’ancien palais de justice entame un nouveau chapitre de son histoire. Après avoir été tour à tour hôtel particulier, hôtel du gouvernement et siège du pouvoir judiciaire, le bâtiment, construit en 1545, s’apprête à devenir le centre névralgique de la diplomatie luxembourgeoise.
Dans un communiqué publié lundi, le ministère des Affaires étrangères indique que «le déménagement de ses bureaux situés au St. Maximin, Conrodseck, Ancien Athénée et Kirchberg» a débuté «le 20 février et durera jusqu’au mois de mars». Une période volontairement floue «afin de permettre de réaliser le changement de manière progressive», indique mercredi Thomas Barbancey, porte-parole du ministère des Affaires étrangères.
Ce dernier précise qu’«une quinzaine de personnes doivent être installées tous les jours de la semaine dans leurs nouveaux bureaux», ce qui étale la durée de la totalité du déménagement «sur deux semaines au minimum pour la centaine de fonctionnaires concernés». Au total, ce sont quelque 2.600m² de bureaux qui doivent être occupés dans les prochaines semaines. Les locaux jusqu’alors utilisés par le ministère des Affaires étrangères seront réaffectés à d’autres administrations. Ce sera notamment le cas du bâtiment St. Maximin, qui sera occupé par des services du ministère d’État.
Évoquée officiellement pour la première fois en 2009, la centralisation des services du ministère régalien dans les murs de l’ancien palais de justice a été officialisée en février 2013 avec la signature du permis de construire. Un document signé sous la tutelle de Xavier Bettel (DP), alors bourgmestre de la capitale, trois ans après le lancement du concours d’architectes remporté par le duo luxembourgeois A+T Architecture et Kaell architecte et le bureau espagnol Guillermo Vazquez Consuegra. Une victoire ex æquo qui a mené à une combinaison des deux projets, «mêlant fonctionnalité et intégration dans l’ancien».
Les dernières estimations, publiées en 2013, faisaient état d’une enveloppe s’approchant des 33 millions d’euros. Outre la rénovation de la façade Renaissance, les travaux ont également abouti à la réalisation d’une extension au rez-de-jardin. L’autre pièce maîtresse du nouvel ensemble sera la salle Greisch, située sous les combles, à charpente apparente.