Pour donner le premier coup de pelle symbolique, Günther Oettinger était entouré de Xavier Bettel, François Bausch et Lydie Polfer. (Photo: Matic Zorman)

Pour donner le premier coup de pelle symbolique, Günther Oettinger était entouré de Xavier Bettel, François Bausch et Lydie Polfer. (Photo: Matic Zorman)

Les dimensions sont impressionnantes: 190.000m2 bruts. C’est ce qui va être construit le long du boulevard Konrad Adenauer pour les besoins de la Commission européenne à Luxembourg. Pour donner le premier coup de pelle symbolique de ce nouveau paquebot du Kirchberg, Günther Oettinger, commissaire européen au Budget et aux Ressources humaines, était entouré de Xavier Bettel, Premier ministre, François Bausch, ministre du Développement durable et des Infrastructures, et Lydie Polfer, bourgmestre de la Ville de Luxembourg. Suite à un concours organisé en 2010, l’Administration des bâtiments publics a confié les études du nouveau complexe aux architectes allemands KSP Jürgen Engel Architekten, épaulés par Bollinger+Grohmann Ingenieure (Frankfurt am Main) et les français Edeis.

Un bâtiment bas et une tour                             

Le nouveau complexe se compose de deux bâtiments: un bâtiment de sept étages (rez-de-chaussée, cinq étages de bureaux et un étage en retrait pour les installations techniques) et une tour de 24 étages (rez-de-chaussée, 22 étages, étage technique). Un des défis majeurs est de combiner la complexité du programme et les très hautes exigences en matière d’énergie.

Au total, l’ensemble pourra accueillir 3.600 agents et comprendra, en plus des espaces de bureaux, un centre de conférence, une bibliothèque, des espaces de restauration (restaurant, cafétéria, restaurant d’entreprise), des équipements sportifs, un centre de santé. Un parking de 1.200 places se développera en sous-sol.

De la flexibilité avant tout

Il a été demandé aux architectes de concevoir des espaces de bureaux particulièrement flexibles, avec des surfaces de bureaux pouvant s’adapter facilement aux différents besoins. Les bureaux peuvent ainsi être exploités en bureaux individuels, partagés ou paysagers. Les bureaux seront orientés le long de la façade pour bénéficier de la lumière naturelle, que ce soit côté rue ou intérieur, avec l’introduction de quatre grands patios dans le cœur du bâtiment. Le hall d’entrée, baptisé «la Magistrale», s’étend dans toute la profondeur du bâtiment et se déploie sur toute sa hauteur. Cet espace prolongera l’espace extérieur vers l’intérieur et sera comme l’épine dorsale du nouveau bâtiment. 

Durabilité écologique

Le futur Jean Monnet 2 sera un bâtiment exemplaire sur le plan de la durabilité écologique. La consommation d’énergie visée est très basse puisque de seulement 50kWh/m2, un niveau très ambitieux pour un espace de bureaux de cette envergure. Une certification Breeam Excellence est par ailleurs voulue. Ce critère de durabilité se retrouve aussi dans l’expression architecturale, qui se veut conçue pour durer au moins les 50 prochaines années. Des éléments verticaux permettront une même écriture architecturale pour les deux immeubles. Un jeu de lamelles viendra rythmer la façade, aussi bien en hauteur, rassemblant les étages deux par deux, qu’en animation de surface avec des jeux de différentes profondeurs.

La livraison se fera en deux phases: la première en 2023 et la seconde en 2024, pour un budget de 526,3 millions d’euros.