Frank Lamparski était aux commandes mais le cockpit est resté vide et sans plan de vol. (Photo: Freestockphotos)

Frank Lamparski était aux commandes mais le cockpit est resté vide et sans plan de vol. (Photo: Freestockphotos)

Frank Lamparski et le développement d’un aéroport international à Bitburg? C’était un sacré rêve. Il est resté à ce stade et cela a même rapidement viré au cauchemar. Un (dernier?) épisode s’est joué le 8 mai dernier, avec le prononcé du jugement de faillite de la société en commandite par actions (SCPA) Lamparski Bitburg Airport Group.

Elle était un peu le dernier bastion, encore debout depuis la fin d’année 2012, qui avait marqué la fin d’une histoire un peu rocambolesque. Le personnage central en est Frank Lamparski, un ingénieur-entrepreneur de Mamer bientôt quinquagénaire; et le décor était l'ancienne base militaire américaine de Bitburg, que le Luxembourgeois prétendait pouvoir transformer en aéroport international doté d’ambitions sur le trafic passagers et cargo...

La société International Airport Development, également créée par Frank Lamparski, avait déjà été déclarée en faillite par le tribunal de commerce de Luxembourg, fin septembre 2012. Ne restait alors en jeu que cette SCPA, Lamparski Bitburg Airport Group, domiciliée aussi rue Glesener à Luxembourg.

Deux ans plus tard

En avril 2012, les autorités allemandes avaient constaté que le Luxembourgeois, spécialisé en aéronautique et investisseur entreprenant, n'avait pas pu réunir le capital de démarrage nécessaire de quelque 30 millions d'euros pour la réhabilitation du site, et ce malgré l’intervention annoncée par Lamparski d’un mystérieux partenaire asiatique, qui n’est jamais sorti du bois. Les «parts luxembourgeoises» étaient définitivement reprises par les Allemands en mars 2013 et le Bitburg Airport s’évaporait.

Plus de deux ans plus tard, voici que Lamparski Bitburg Airport Group SCPA a donc été, elle aussi, déclarée en faillite. Le 8 mai dernier, un curateur a été désigné, Me Fabien Verreaux, qui ne souhaite - logiquement - pas faire de commentaire sur le dossier.

Quelques actes

Les traces de l’activité du «groupe» sont très maigres. La SCPA avait été constituée à Esch le 8 septembre 2010, avec Frank Lamparski comme unique actionnaire commandité. N’ont ensuite été enregistrés que quelques actes, donnant une image de sauve-qui-peut permanent: la démission d’un membre du comité de surveillance, la dénonciation du siège puis le transfert de siège.

Depuis le 31 janvier 2012, la société n’a officiellement donné aucun signe de vie, ni assemblée, ni dépôt de pièces comptables. À présent, c’est donc l’acte de décès qui est signé.