La nouvelle présidente de l’Alfi, Denise Voss, fixe des objectifs pour 2020. (Photo: DR)

La nouvelle présidente de l’Alfi, Denise Voss, fixe des objectifs pour 2020. (Photo: DR)

À nouvelle présidence, nouveaux objectifs. Ce mercredi après-midi, quelques heures à peine après l’élection de Denise Voss à la présidence, l’Association luxembourgeoise des fonds d’investissement (Alfi) a présenté ses objectifs à l’horizon 2020. «Un plan d’action avait été présenté en 2011 après l’élection de Marc Saluzzi et bon nombre d’ambitions fixées à l’époque ont été réalisées», note la nouvelle présidente. Elle assumera à son tour la nouvelle feuille de route, baptisée «Ambition 2020», qui guidera le travail de l’association pour les quatre années à venir.

La ligne de conduite de la nouvelle présidente se décline en une phrase: «L’Alfi s’engage à renforcer encore davantage la position du Luxembourg comme centre international de référence pour les fonds d’investissement, reconnu comme ouvert, fiable et innovant tant par les investisseurs que par l’industrie et les décideurs politiques», énonce Denise Voss.

Si l’ambition est placée à ce niveau, c’est que l’Alfi a perçu un certain nombre de facteurs qui influeront sur l’industrie des fonds. Ils sont liés aux tendances de consommation, à la démographie, à la technologie ou à la gestion d’actifs elle-même. Et ces changements, expliqués à la fois par le vieillissement des populations, l’évolution des stratégies d’investissement ou l’avènement d’une génération digitale, l’industrie luxembourgeoise des fonds veut les anticiper et les intégrer.

Cinq objectifs

Pour y parvenir, elle se fixe cinq grands objectifs: promouvoir des pratiques qui alignent les intérêts des investisseurs et de l’industrie; valoriser le rôle essentiel des fonds d’investissement dans l’économie mondiale; connecter les investisseurs avec les opportunités offertes par les marchés à travers le monde; veiller à ce que le Luxembourg reste le centre de prédilection pour les gestionnaires d’actifs et stimuler l’innovation, la recherche, l’éducation et le développement de talents.

«Le développement du secteur dépendra de sa capacité à s’adapter», insiste la nouvelle présidente, qui admet avoir accepté la fonction «parce que l’Alfi est une association particulièrement active où tous les membres travaillent ensemble et y consacrent une partie de leur temps».

Le développement du secteur dépendra de sa capacité à s’adapter.

Denise Voss, présidente Alfi

Elle espère aussi être moins paralysée que son prédécesseur par les nombreuses réglementations qui ont déferlé sur le secteur financier après la crise de 2008. «La position tant au niveau du Parlement européen que de la Commission semble être qu’il faut maintenant prendre le temps de regarder les nouvelles régulations déjà imposées et voir si elles font sens», estime-t-elle. Ce qui pourrait lui donner de l’air pour envisager d’autres développements.