Le négociateur britannique a dû avouer devant les députés qu’aucune étude d’impact du Brexit n’existait, contrairement aux allégations du gouvernement. Un coup dur pour la crédibilité de ce dernier. (Photo: Flickr)

Le négociateur britannique a dû avouer devant les députés qu’aucune étude d’impact du Brexit n’existait, contrairement aux allégations du gouvernement. Un coup dur pour la crédibilité de ce dernier. (Photo: Flickr)

Alors que les négociations ont enregistré des «progrès substantiels» ces derniers temps, selon les mots de Jean-Claude Juncker à l’issue d’une rencontre avec la Première ministre britannique Theresa May, un nouveau tollé se fait entendre outre-Manche.

Le négociateur britannique pour le Brexit, David Davis, a en effet fini par admettre qu’aucune étude d’impact n’avait été réalisée afin d’évaluer les conséquences du Brexit sur l’économie du Royaume-Uni. Le gouvernement faisait référence depuis un an à une liste de 58 secteurs économiques pour lesquels une étude d’impact du Brexit avait été menée. Ce rapport, réclamé par les députés depuis plusieurs mois, n’avait pas été publié, officiellement pour «ne pas saper les positions britanniques durant les négociations».

Des députés abasourdis

Lors d’une audition devant la commission sur le Brexit de la Chambre des communes mercredi, David Davis a admis que cette étude n’existait pas en réalité. Le document de 850 pages soumis aux députés ne consiste en fait qu’en un sondage des acteurs des différents secteurs économiques, offrant davantage un état des lieux qu’une perspective sur les répercussions du Brexit.

Tentant de se justifier, David Davis a considéré que l’intérêt d’une étude d’impact était «proche de zéro» tant le Brexit provoquera un «changement radical» au Royaume-Uni. De quoi nourrir les accusations d’incompétence qui fleurissent à l’encontre du gouvernement alors que le pays doit officiellement quitter le giron européen en mars 2019.