Agent de communication à la clientèle.
Notre groupe compte 4 sociétés, dont Lab Services PSF SA et nous employons 60 personnes. Pour des raisons de confidentialité, auxquelles nous nous tenons, nous ne pouvons malheureusement pas citer le nom de nos clients, mais sachez que plus de 70% de notre chiffre d'affaires se fait par le biais de notre société PSF. Notre clientèle couvre presque tous les secteurs: de la finance, en passant par d'autres services, à l'industrie.
Quelles ont été les bases de votre réflexion pour franchir le pas et devenir PSF? Quel business model avez-vous privilégié?
En un mot, faire des affaires. Il faut savoir que plus de deux tiers de nos clients viennent du secteur financier au Luxembourg, donc il va sans dire que sans ce statut nous aurions perdu ces 70% de notre chiffre d'affaires. Pour répondre aux exigences du statut PSF, nous avons décidé de créer une autre société, Lab Services PSF, sans pour autant perdre de vue nos clients non-PSF que nous estimons toujours, bien entendu. C'est pour cela que nous maintenons sa soeur aînée: Lab Services SA.
Comment s'est opéré la "scission' avec l'activité "historique" de votre société?
C'est une tâche non-négligeable mais non insurmontable. Il est vrai qu'avant, nous n'avions pas eu à faire de distinction entre nos clients, car le statut n'existait pas. Maintenant, nous en avons deux types, dont nos clients PSF qui nécessitent une attention particulière. Ceci implique donc une gestion à part, d'où la création de notre société Lab Services PSF.
Considérez-vous ce statut comme un prolongement de votre activité ou bien un nouveau défi à relever?
En effet, c'est à la fois un prolongement et un défi. Avant de créer la société soeur PSF, nous avions déjà des systèmes de sécurité en place, ce qui explique pourquoi nous n'avons pas eu besoin de déplacer des montagnes pour l'octroi de ce statut. En d'autres mots, nous faisions déjà bon nombre de choses "à la PSF", sans pour autant jouir du statut. Maintenant que nous avons le statut, cela nous aide à mieux définir ce que nous devons faire.
Toutefois, cela relève aussi un défi, car maintenant nous faisons partie d'un système avec des procédures claires et nettes qu'il faut respecter, et nous sommes contrôlés. Nous devons maintenant continuellement appliquer ces procédures et suivre l'évolution des règlements. Mais, même s'il s'agit d'un défi, c'est loin d'être une contrainte.
Quelle est votre propre perception de l'évolution du secteur financier, au regard de ces nouveaux PSF qui arrivent: sont-ils déjà bien acceptés? Ou bien la greffe mettra-t-elle un certain temps avant de prendre?
En ce qui nous concerne, la greffe fonctionne très bien. Ceci est sans doute dû à notre présence sur le Luxembourg depuis 28 ans (1977) et parce que la majorité de nos clients viennent du secteur financier et connaissaient déjà Lab sans la greffe de PSF.
Estimez-vous que le marché est, désormais, de plus en plus concurrentiel' Y aura-t-il, à terme, des rapprochements (des synergies?) entre certains nouveaux PSF à prévoir?
Il est clair que vu l'importance du secteur financier au Luxembourg, une société sans ce statut va avoir du mal à offrir ses services à ce marché particulier.
Dans la mesure où les sociétés préfèrent sous-traiter à un seul collaborateur, on peut envisager une croissance de tels partenariats qui seraient à la fois utiles et nécessaires.
Dans le cas des prestations informatiques, estimez-vous que la mutualisation des applications est, d'une façon ou d'une autre, une voie d'avenir?
Oui, en effet, c'est prometteur, car la mutualisation des applications permet aux prestataires IT de se concentrer sur des compétences précises et d'offrir ces services à des prix concurrentiels. Cela permet ainsi aux banques et aux autres institutions financières du Luxembourg de se consacrer pleinement à leur "core business", et de rester compétitives. Tout le monde y gagne avec une telle répartition des tâches et des fonctions.