Selon Arcview Market Research, le marché du cannabis à usage médical ou récréatif pourrait atteindre 22,6 milliards de dollars en 2021 aux États-Unis. (Photo: Victoria)

Selon Arcview Market Research, le marché du cannabis à usage médical ou récréatif pourrait atteindre 22,6 milliards de dollars en 2021 aux États-Unis. (Photo: Victoria)

Après la fintech, la weedtech? Rien qu’aux États-Unis, le marché du cannabis à usage médical ou récréatif, autorisé dans 30 États américains et au Canada, pourrait atteindre, selon Arcview Market Research, 22,6 milliards de dollars en 2021! De plus en plus de start-up s’engouffrent dans ce nouvel eldorado et misent sur la combinaison entre marijuana et technologie avec des plateformes CRM d’automatisation marketing et des comptes bancaires dédiés. 

La technologie au service des transactions sécurisées 

Si la weedtech suscite l’engouement auprès des start-up et des consommateurs, ce n’est pas encore le cas des financiers qui hésitent à s’associer à une industrie qui sent un peu trop le souffre à leur goût. Pour contourner le blocage des banquiers, certaines jeunes pousses proposent la cryptomonnaie comme service de paiement sécurisé entre les acheteurs et les vendeurs certifiés de cannabis. Le principe est simple: l’application mobile agit comme un portefeuille électronique, convertissant les dollars en jetons (tokens). La technologie blockchain certifie les transactions et aide les dispensaires à rester en conformité avec les réglementations strictes entourant le secteur. D’autres start-up font appel aux ICO («initial coin offerings») basées sur le même principe et la même technologie pour pallier les réticences des investisseurs traditionnels.

Un secteur émergent suspendu aux évolutions de la réglementation 

La weedtech pourrait-elle dès lors donner lieu à un nouveau marché au Luxembourg? Rien n’est moins sûr. Le gouvernement national entend certes autoriser et expérimenter l’usage du cannabis à des fins médicales par le biais d’un dispositif pilote de deux ans, mais rien ne garantit que cela débouchera sur une loi. À cette incertitude s’ajoutent des raisons réglementaires. En effet, créer une société dans le secteur des cryptomonnaies est soumis à un agrément délivré par le ministère des Finances et réservé à des personnes morales originaires du Luxembourg et répondant à de nombreux critères (capital, révision, etc.). Bitstamp, une plateforme majeure d’achat-revente de monnaies virtuelles en Europe, a dû patienter deux ans avant d’obtenir le feu vert de la Commission de surveillance du secteur financier!