Laurent Moyse était rédacteur en chef de La Voix depuis octobre 2001. (Photo Etienne Delorme/archives)

Laurent Moyse était rédacteur en chef de La Voix depuis octobre 2001. (Photo Etienne Delorme/archives)

Ça bouge décidément beaucoup au groupe Saint-Paul. Après l’annonce, le 16 juillet dernier, de la réorganisation au sein du «Luxemburger Wort» (avec les nominations de Paul Lenert et Marc Glesener aux fonctions nouvellement créées de directeur des rédactions et rédacteur en chef délégué, le tout dans la perspective du futur départ en retraite, en 2010, de l'administrateur-délégué et directeur général de Saint-Paul Luxembourg, Léon Zeches), c’est au tour de «La Voix du Luxembourg» de se préparer à quelques changements, mais pour d’autres raisons.

Son rédacteur en chef, Laurent Moyse, fidèle de la première heure, va en effet démissionner de ses fonctions à compter du 15 octobre prochain. Il a fait part de sa décision à l’ensemble de la rédaction du quotidien francophone ce mardi.

«Coïncidence malheureuse»

Joint au téléphone ce jeudi par «paperJam», il n’a pas souhaité apporter le moindre commentaire supplémentaire à une décision qui «a été mûrement réfléchie et déjà pratiquement prise au début de l’été». Tout juste a-t-il confirmé ce qui était mentionné dans les colonnes de l’hebdomadaire «Le Jeudi» de cette semaine, à savoir que sa décision n’avait aucun lien avec le drame qui a touché la rédaction de «La Voix», fin juillet, lorsqu’un des journalistes, Paul Katow, a mis fin à ses jours quelques heures après avoir violemment agressé, dans les locaux du journal, une de ses collègues. «C’est une simple coïncidence malheureuse dans les dates, a-t-il expliqué. Et tant pis pour ceux qui ne le croient pas». 

Laurent Moyse était arrivé au sein du groupe Saint-Paul en 1991, en provenance du «Tageblatt». Il avait contribué à la création des pages françaises au cœur du «Luxemburger Wort» avant d’être propulsé à la rédaction en chef de «La Voix du Luxembourg», au moment de la création à part entière de ce quotidien 100% francophone, le 2 octobre 2001.

Interrogé sur son avenir immédiat, après le 15 octobre, il n’a pas souhaité non plus apporter le moindre commentaire.