David Lambert : « Quand on aime, on est toujours joyeux, on a envie de rire ». (Photo :(c) Matthieu Poirot Delpech)

David Lambert : « Quand on aime, on est toujours joyeux, on a envie de rire ». (Photo :(c) Matthieu Poirot Delpech)

Teaser "Hors les murs" de David Lambert from Tarantula Distribution on Vimeo.

Hors les murs est votre premier long-métrage. Comment est né ce projet ?

« J’étais déjà scénariste et j’avais à mon actif un court-métrage qui a fait une belle carrière. C’est ce qui m’a permis de réaliser celui-ci. Quant au scénario, je l’ai commencé il y a une quinzaine d’années. Il a pris de la maturité, comme moi. Je voulais raconter une histoire d’amour entre deux hommes, comme on en voit rarement au cinéma. C’est, en fait, la synthèse de différentes histoires qui me sont arrivées ou que j'ai observées. Ce n’est pas pour autant autobiographique.

Le film fonctionne comme un drame classique, en trois actes: la rencontre, la passion et l'absence. Pourquoi avoir choisi cette écriture?

« C’est un principe d’écriture qui m’a guidé dès le début. Je voulais que cette forme classique, voire archaïque, soit réinvestie par des personnages truculents, que les cases soient remplies par des situations contemporaines. C’est aussi un hommage aux Parapluies de Cherbourg, mon film préféré, dans lequel la guerre d’Algérie n’est vue que de loin. De la même façon, ici, la prison n’est vue que du parloir.

On oscille entre la comédie et le drame, les émotions sont toujours à fleur de peau…

« Mais c’est exactement ça, la vie ! L’ambivalence des sentiments, les rires au moment des drames, le bonheur qui ne tient qu’à un fil… C’est ce que j’ai voulu montrer : quand on aime, on est toujours joyeux, on a envie de rire… jusqu’au moment où la vie apporte un drame. Le fait que le public de Cannes m’ait donné un prix montre qu’il a été touché par cette vision des choses et de l’amour.»

Hors les murs de David Lambert, avec Guillaume Gouix Matila Malliarakis Mélissa Désormeaux-Poulin.
Sortie le 5 décembre, au cinéma Utopia.