Le ministre des Finances est intervenu vendredi après-midi devant les députés de la commission des finances afin d’évoquer le rachat de la Bil par Legend Holdings, officiellement annoncé un peu plus tard au siège de la banque.

Un rachat qui se limite aux 90% détenus par Precision Capital depuis 2012, puisque le gouvernement a pris la «décision importante de conserver la participation de l’État parce que nous pensons que c’est bon pour la banque et pour le pays».

La présence de l’État au capital et au conseil d’administration permet également, à travers son triple A, de «conforter naturellement la stabilité de la banque et de stabiliser la place financière», en «signe de continuité».

Une garantie financière juteuse

Legend Holdings semble être «une entreprise très sérieuse et qui a une bonne réputation», souligne le ministre des Finances, mettant en avant l’actionnariat en partie public du groupe chinois et sa cotation partielle en bourse de Hong Kong.

Le gouvernement a obtenu de l’acheteur trois garanties: aucun plan social dans les trois prochaines années, le maintien du siège de la Bil au Luxembourg et la possibilité pendant trois ans de vendre ses parts au moins au prix actuel, soit 160 millions d’euros – alors qu’elles ne lui avaient coûté que 73 millions d’euros il y a cinq ans.