Jean-Claude Juncker: «Je voudrais que nous nous conduisions de façon à ce que les Turcs remarquent que c’est le système Erdogan qui rend impossible l’adhésion de la Turquie à l’UE.» (Photo: DR)

Jean-Claude Juncker: «Je voudrais que nous nous conduisions de façon à ce que les Turcs remarquent que c’est le système Erdogan qui rend impossible l’adhésion de la Turquie à l’UE.» (Photo: DR)

Dans un discours tenu ce mardi devant les ambassadeurs de l’Union européenne, le président de la Commission, Jean-Claude Juncker, a indiqué qu’en raison de sa position face aux droits de l’Homme, la Turquie s’éloignait «à grands pas de l’Union européenne», avec laquelle elle a entamé des négociations d’adhésion en 2005.

Affirmant entretenir de bonnes relations avec le président Recep Tayyip Erdogan, Jean-Claude Juncker a toutefois affirmé qu’il le soupçonnait de vouloir pousser l’Europe à dire qu’elle veut mettre un terme à ces négociations «pour pouvoir charger de la responsabilité la seule Union européenne, et non pas la Turquie».

<blockquote class="twitter-tweet" data-lang="fr"><p lang="fr" dir="ltr">L&#39;heure n&#39;est pas à la redivision en catégories nationales, l&#39;heure est à l&#39;unité européenne <a href="https://t.co/U76yDhFkEl">https://t.co/U76yDhFkEl</a></p>&mdash; Jean-Claude Juncker (@JunckerEU) <a href="https://twitter.com/JunckerEU/status/902478943504273409">29 août 2017</a></blockquote>
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«La question est de savoir si nous devons mettre un terme aux négociations avec la Turquie. C’est une question de pure théorie, puisque de toute façon, il n’y a pas de négociation pour l’instant», a poursuivi Jean-Claude Juncker.

«La responsabilité est du côté turc»

«Moi, je voudrais que nous nous conduisions de façon à ce que les Turcs remarquent que ce sont eux – c’est-à-dire le système Erdogan – qui rendent impossible l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne, au lieu de tomber dans le panneau», a-t-il ajouté.

«La responsabilité entière est du côté turc», a conclu le président de la Commission européenne.

Cette déclaration est intervenue à l’heure où une majorité d’États membres ne souhaitent pas une suspension de ces négociations, la Turquie étant un partenaire important de l’UE sur le dossier migratoire et celui de la lutte antiterroriste, en plus d’être un partenaire commercial important pour certains de ces États, dont le Luxembourg notamment.