René Elvinger (3e à partir de la gauche) et Christian Kaempff (à sa droite) ont été récompensés pour leurs relations avec la Suisse. (Photo: Marion Dessard)

René Elvinger (3e à partir de la gauche) et Christian Kaempff (à sa droite) ont été récompensés pour leurs relations avec la Suisse. (Photo: Marion Dessard)

Remis tous les deux ans, à tour de rôle, à une firme suisse, belge ou luxembourgeoise, le Cervin de cristal a fait étape cette année au Luxembourg. La cérémonie de remise des prix s’est déroulée ce jeudi soir et elle a consacré la société Cebi, et son propriétaire René Elvinger, ainsi que le traiteur Kaempff-Kohler.

Le prix a été remis pour la première fois à l’initiative du Business club belgo-luxembourgeois en Suisse (BLC) en 1994. Son objectif est de récompenser une PME/PMI performante dans ses relations commerciales entre la Suisse, d’une part, et la Belgique ou le Luxembourg, d’autre part.

Fromages et voitures

La société Cebi International de Steinsel, qui a fêté ses 40 ans cette année, a obtenu le Grand Prix. Spécialisée dans les composants pour l’automobile (capteurs, petits moteurs, pompes lave-vitres, etc.), elle a développé un véritable réseau international d’unités de production. Elle détient notamment une usine à Stabio, en Suisse, depuis 1976.

«Notre entité Cebi Micromotors Switzerland emploie 570 personnes et fabrique 120.000 pièces par jour envoyées dans 40 pays», a expliqué le patron de Cebi, René Elvinger. L’unité se spécialise notamment dans les composants pour la voiture électrique et, selon son patron, le groupe y injectera en moyenne 5 millions de francs suisses par an au cours des cinq prochaines années en équipement de production.

Pour assurer la continuité, des investissements en R&D et équipements de production sont indispensables.

René Elvinger, CEO de Cebi International

Pour le Prix spécial du jury, c’est Kaempff-Kohler Traiteur, une société créée en 1922, qui a été mise à l’honneur. Christian et Guill Kaempff, qui représentent la troisième génération, ont notamment ouvert une fromagerie et travaillent dans ce cadre avec quatre fournisseurs suisses. Le lien avec l’Helvétie est donc tout trouvé. «Nos relations commerciales avec la Suisse sont vieilles de 60 ans, à travers le chocolat, le vin et le fromage», a confirmé Christian Kaempff.

Rappelons qu’en 2010, soit la dernière fois que le jury s’est penché sur les entreprises luxembourgeoises, c’est la société P. Arc Luxembourg, du bureau d’architecture Schemel & Wirtz, qui avait obtenu le Grand Prix, tandis qu’Epuramat – en faillite depuis le début de cette année - recevait celui de la jeune entreprise.