La Spuerkeess figure parmi les groupes systémiques retenus au niveau européen pour passer les stress tests de la Banque centrale européenne.  (Photo: archives Paperjam))

La Spuerkeess figure parmi les groupes systémiques retenus au niveau européen pour passer les stress tests de la Banque centrale européenne.  (Photo: archives Paperjam))

La Banque et caisse d’épargne de l’État (BCEE) vient de dévoiler ses résultats au 31 décembre 2014, laissant transpirer une année marquée par une gestion prudente et une préparation à une réglementation qui la place sous l’œil de Francfort et de ses contreparties locales.

Le bénéfice s’élève ainsi à 218,5 millions d’euros, soit une progression de 4,9% par rapport à l’année précédente. Le produit bancaire est en repli de 1,5% et s’élève à 598,8 millions d'euros.

Quant à la marge nette d'intérêt, elle est en diminution de 2,9% en raison de la baisse généralisée des taux d’intérêt qui «impacte fortement les opportunités de placement et de transformation d’échéances», indique la Banque.

Les revenus de valeurs mobilières à revenu variable ont diminué de 24,3% notamment suite à la perception d’un dividende exceptionnel en 2013 qui influence négativement la comparaison annuelle.

Concernant la clientèle non bancaire dont les dépôts sont restés stables (25.118,5 millions d’euros), elle permet une hausse du résultat sur commission de 4,0% en raison du «bon développement des activités bancaires classiques dans le domaine des crédits et des activités d’administration et de gestion des organismes de placement collectif». Les fonds placés à la BCEE par le secteur non bancaire ont par ailleurs augmenté de 3,7%, poussés par la clientèle institutionnelle qui a investi à hauteur de 6.276,2 millions d’euros contre 5.177,8 millions en 2013 en titres émis par la Banque.

Quant aux prêts à la clientèle, ils progressent de 7,7% en un an et se situent à 18.311,3 millions d’euros grâce au développement «des activités des prêts au logement et des prêts d’investissement», tant au niveau des particuliers que des entreprises.

Une année de préparation

La BCEE se montre d’autant plus satisfaite de ce résultat qu’il intervient au sortir d’une année de préparation et de tests.

Une préparation tout d’abord à l’échange automatique d’informations sur les clients étrangers résidant dans un pays de l’UE qui est passée par un investissement en infrastructures nécessaires, des campagnes d’information de sa clientèle non résidente et donc une mobilisation de ses équipes.

Reprise dans les 130 institutions bancaires systémiques retenues au niveau européen pour passer des stress tests – «Comprehensive Assessment» – en anticipation de la mise en place du mécanisme de supervision unique par la Banque centrale européenne, la BCEE a été évaluée quant à la qualité de ses actifs et sa solidité financière qui ont «une nouvelle fois pu être confirmées et aucun besoin de provisionnement additionnel d’actifs n’a été constaté. 

La BCEE indique d’ailleurs que son ratio de fonds propres de base «CET1» s’élevait à 18,3% au 31 décembre dernier, contre 16,6% au 31 décembre 2013 sous la réglementation Bâle II, «témoignant ainsi du renforcement continu des fonds propres de la BCEE et de son niveau de solvabilité très élevé».

«Le niveau des taux d'intérêts actuels continuera à impacter la rentabilité de toutes les banques de la zone euro, y compris celle de la BCEE , en 2015. À cela s'ajoute qu'à partir de 2015, la BCEE en tant que banque sytémique contrôlée par la Banque Centrale Européenne devra supporter pleinement la charge administrative et les coûts substantiels y associées, déclare Jean-Claude Finck, directeur général de la BCEE. En contrepartie de ces défis, la BCEE continuera à profiter en 2015, comme montrent les chiffres du premier trimestre, d' un marché local très porteur , que ce soit au niveau des financements ou des placements effectués par la clientèle locale.»

Outre les éléments chiffrés du bilan, la Banque se prépare – à terme – à reloger une partie de ses effectifs après l’acquisition, en janvier dernier, de l’«Arbedsgebai», l’ancien siège de l’Arbed puis d’ArcelorMittal au numéro 19 de l’avenue de la Liberté.