Jean-Claude Juncker s'était déjà positionné en faveur d'une large concertation sur les matières fiscales au sommet du G20 en Australie. Une nécessité pour se sauver politiquement. (Photo: Commission Européenne)

Jean-Claude Juncker s'était déjà positionné en faveur d'une large concertation sur les matières fiscales au sommet du G20 en Australie. Une nécessité pour se sauver politiquement. (Photo: Commission Européenne)

Son plan de relance pour l'Europe figurait au cœur de son programme, il en était même la trame. Mais le président de la Commission européenne risque de voir les annonces en faveur de l'emploi et de la croissance en Europe quelque peu brouillées par l'affaire dite LuxLeaks.

Les députés eurosceptiques entendent en effet perturber l'agenda de Jean-Claude Juncker, qui doit présenter ce train de mesures au Parlement européen ce mercredi 26 novembre, avant qu'il ne soit débattu dans la foulée par les représentants des différents groupes politiques. Ces groupes qui devront, dès aujourd'hui, s'exprimer à l'égard d'une motion de censure déposée par 76 députés – principalement eurosceptiques – et qui pourrait, si elle est acceptée lors du vote qui doit survenir jeudi, conduire à la démission de l'équipe Juncker.

Mais cette initiative a peu de chance d'être suivie d'effets, encore moins à la chute de l'équipe Juncker. Elle est toutefois révélatrice d'une volonté de ne pas baisser la pression à l'encontre du président de la Commission, qui a promis de proposer une directive prévoyant l'échange automatique d'informations entre administrations fiscales relatives aux rulings.

«Nous irons vite et fort, dès le début 2015», a assuré la semaine dernière aux Échos le Commissaire européen en charge de ce chantier, Pierre Moscovici.