Stan Brabant a présenté ce mardi le rapport annuel 2015/2016 de la maison mère d'Amnesty International Luxembourg. (Photo: Sam van Maris)

Stan Brabant a présenté ce mardi le rapport annuel 2015/2016 de la maison mère d'Amnesty International Luxembourg. (Photo: Sam van Maris)

Stan Brabant, directeur d’Amnesty International Luxembourg, a présenté ce mardi le rapport 2015/2016 d’Amnesty International qui de manière générale met en lumière une restriction des libertés fondamentales à un niveau international.

«Dans un contexte où la défense des intérêts nationaux à court terme et l’imposition de mesures sécuritaires draconiennes donnent lieu à un assaut massif contre les libertés et les droits fondamentaux, la protection internationale des droits humains est en péril», estime l’ONG.

La protection internationale des droits humains est en péril.

Amnesty International

Celle-ci explique que si d’un côté des millions de personnes subissent d’immenses souffrances de la part d’États ou de groupes armés, de l’autre «des gouvernements veulent faire passer la protection des droits humains pour une menace contre la sécurité, la loi et l’ordre, ou les ‘valeurs nationales’».

Dans cet ordre d’idées, Amnesty International s’inquiète aussi des gouvernements «qui s’en prennent délibérément aux institutions qui ont été créées pour contribuer à la protection des droits fondamentaux», selon un mouvement qu’elle qualifie d’«insidieux» et de «rampant».

Le Luxembourg épinglé

Selon elle, les organes de défense des droits humains des Nations unies, la Cour pénale internationale et des mécanismes régionaux tels que le Conseil de l’Europe seraient fragilisés par des gouvernements qui chercheraient à échapper au suivi de la situation dans leur pays.

De même, l’ONG s’inquiète aussi de la tendance «croissante et inquiétante» d’un certain nombre de gouvernements à «prendre pour cibles et attaquer» les militants, les avocats et les autres personnes engagées pour la défense des droits humains.

Amnesty International considère que cette attitude est en partie le fait de la réaction de plusieurs gouvernements aux menaces croissantes en matière de sécurité apparues en 2015.

Sur celle adoptée par le Luxembourg – mais également par la Belgique, les Pays-Bas et la Slovaquie –, l'ONG note que les nouveaux textes proposaient d'allonger la durée autorisée de la garde à vue pour les personnes soupçonnées d'infractions en rapport avec des actes terroristes, en ne respectant plus l'obligation de l'existence d'un 'soupçon raisonnable'».