Lors des attaques terroristes de mars à Bruxelles, les réseaux de télécommunications avaient été rapidement surchargés. (Photo: Flickr/Miguel Discart)

Lors des attaques terroristes de mars à Bruxelles, les réseaux de télécommunications avaient été rapidement surchargés. (Photo: Flickr/Miguel Discart)

C’est la dernière trouvaille belge pour assurer l’accès à un réseau de téléphonie mobile fiable en cas de troubles sur le territoire: fournir aux personnes concernées – ministres, opérateurs de sécurité – des cartes Sim de l’opérateur Tango. L’intérêt? Pouvoir bénéficier du roaming national sur le territoire belge.

La genèse de la décision est expliquée sur le site lesoir.be. Lors des attentats du 22 mars dernier à l’aéroport de Bruxelles-National et dans le métro, les réseaux de télécommunications belges se sont rapidement retrouvés engorgés. Et ce fut aussi le cas pour le réseau Astrid, réservé aux services de secours.

Sortir des frontières

Pour y remédier, l’idée fut émise en haut lieu de permettre à une liste restreinte de responsables de bénéficier d’un système de roaming national. Soit, en cas d’engorgement de son propre réseau, de pouvoir être automatiquement basculé vers un des deux autres. Le réseau belge est en effet divisé entre trois opérateurs majeurs: Proximus, Orange et Base.

Mais cette idée, si elle semblait bonne, était difficilement applicable techniquement et aurait coûté très cher. De là l’idée de passer par le Luxembourg. C’est que si un client belge d’un réseau ne peut pas basculer vers un concurrent en cas de saturation, la pratique est par contre classique pour les clients étrangers.

Au niveau technique, nous sommes prêts.

Luis Camara, directeur Marketing Tango Services

Pour eux, le système de roaming prévoit de les connecter au meilleur réseau de l’endroit où ils se situent. Eurêka, donc: des cartes Sim de l’opérateur luxembourgeois Tango, filiale de l’opérateur Proximus, encore en partie contrôlé par l’État belge, seront fournies à une liste restreinte de décideurs ayant un rôle à jouer dans la sécurité publique. Qui disposeront ainsi des avantages des clients étrangers, même s’ils gardent un numéro belge.

Ce système, baptisé Blue Light Mobile 2, devrait être opérationnel en 2017. «Ça devrait se faire assez rapidement», explique Luis Camara, responsable Marketing de l’opérateur luxembourgeois. «Au niveau technique, nous sommes prêts. Le système fonctionnera à partir de cartes machine-to-machine. Il ne reste plus qu’à finaliser quelques étapes au niveau administratif.»