Alors que six jours après la collision la seule certitude des enquêteurs tient dans le non-respect d’un signal d’arrêt par le TER 88807, les choses devraient se clarifier rapidement avec la découverte de la seconde boîte noire. Confirmée par le Parquet, l’annonce est synonyme d’accès aux informations liées non seulement à la vitesse du train au moment de l’impact, mais aussi à celles relatives aux manœuvres effectuées par le cheminot décédé entre son départ de la gare de Luxembourg et le lieu du drame.

Pour analyser ces données, le juge d’instruction a nommé un expert suisse, révèle le Parquet, en précisant que «ce type d’expert n’est pas disponible au Luxembourg». Aucun délai quant au rendu des conclusions de cette analyse n’a toutefois été avancé. Même son de cloche du côté des CFL, qui se contentent de préciser que «le bilan de l’accident n’a pas évolué, à savoir un mort, un blessé grave et un blessé léger». Les recherches effectuées au cours des derniers jours ont donc confirmé l’absence de passagers dans le train de voyageurs qui se dirigeait vers Thionville peu avant 9h le 14 février dernier.

Lors de leur dernière conférence de presse, les chemins de fer luxembourgeois avaient indiqué qu’«aucun signal d’alarme ne s’est déclenché avant la collision», laissant le champ à plusieurs hypothèses pour expliquer l’accident mortel. Ces dernières se résumant à une défaillance technique, une erreur humaine ou une combinaison des deux. Selon les données connues à ce jour, le TER opéré par les CFL se situait 350 mètres plus loin que le signal d’arrêt qui s’est allumé pour signaler l’arrivée d’un train de marchandises venu de France. La reprise normale du trafic, elle, est toujours prévue pour ce mardi.